En entrevue au Journal de l’assurance, Dean Connor, président et chef de la direction de Sun Life, s’est entretenu de la question des rentes variables et celle de la prestation d’assurance vie et maladie.Rentes variables
Le 30 avril, Sun Life a annoncé la suspension des ventes de son produit avec garantie de retrait minimum dans le réseau des agents indépendants. Bien qu’il se soit entretenu avec le Journal de l’assurance avant cette annonce, M. Connor a abordé les difficultés de cette catégorie de produit.
« Selon moi, le défi avec ce produit particulier, du moins dans la conjoncture présente, est que les besoins en capitaux sont très, très contraignants. » C’est pour cette même raison que Sun Life a décidé, en décembre 2011, de vendre des rentes variables aux États-Unis.
Il a ajouté que la compagnie avait délibérément réduit les ventes de son produit avec GRM depuis quelques années. « Cela nous ramène au changement de la gamme de produits. Nous tentons parallèlement de développer nos capacités de fonds communs, moins astreignants en matière de capitaux. C’est ainsi que nous avons lancé une société de fonds communs de placement appelée Placements mondiaux Sun Life qui a connu un excellent départ. »
Prestations d'assurance vie et maladie
Au sein du marché des régimes collectifs d'avantages sociaux et de pension, Sun Life recherche une croissance soutenue dans le domaine des régimes collectifs d'assurance vie et maladie. Lorsque des membres d’un régime collectif quittent leur employeur, Sun Life les appelle pour les inviter à laisser les actifs de leur régime de retraite avec la compagnie, une démarche grâce à laquelle elle compte maintenant plus de 110 000 clients dans ses activités de roulement d’actifs. « L’an dernier, nos ventes de produits de patrimoine ont ainsi atteint plus d’un milliard de dollars au Canada. »
Grâce aux roulements, Sun Life conserve des actifs qu’elle aurait autrement perdus. Dans certains cas, cela peut même mener à une augmentation de ces actifs, car maintes personnes décident de consolider tous leurs investissements avec la compagnie. Selon M. Connor, cette stratégie pourrait aussi être mise en œuvre hors du Canada, en particulier dans le cadre de sa plateforme de régimes collectifs d'avantages sociaux des États-Unis.
Si la compagnie transfère des avoirs de retraite de cette façon depuis environ 10 ans, ce n’est que ces dernières années qu’elle a commencé à inviter des membres de régimes collectifs à acquérir des régimes individuels d'assurance vie et maladie pour remplacer les régimes collectifs.
Les roulements de régimes d'assurance vie et maladie concordent avec la tendance de fond des gouvernements et des employeurs à passer les responsabilités aux particuliers, d’ajouter M. Connor. De plus en plus, les employés ignorent si leur employeur continuera d’offrir des prestations d’assurance maladie aux retraités, ou s’il les a déjà éliminées. « Nos activités dans ce créneau sont importantes… »