Une étude longitudinale de Statistique Canada, menée sur quatre ans et se terminant en 2023, révèle une détérioration de la santé mentale autodéclarée chez les enfants canadiens.

L’Enquête canadienne sur la santé des enfants et des jeunes (ECSEJ) de 2023 est une étude de suivi des enfants interrogés en 2019, afin d’observer comment leur santé physique et mentale a évolué au cours des quatre dernières années. Elle révèle que les adolescentes en 2023 sont les plus susceptibles d’avoir connu une dégradation de leur santé mentale autodéclarée depuis 2019.

Selon l’enquête, un quart des jeunes étudiés ont signalé un changement dans leur santé mentale en 2023. Parmi ceux âgés de 12 à 17 ans, l’étude de 2019 avait révélé que 12 % d’entre eux avaient une santé mentale qualifiée de passable ou mauvaise. Ce pourcentage a doublé pour atteindre 26 % en 2023, lorsque ces jeunes avaient entre 16 et 21 ans.

« Environ 1 jeune sur 5 qui estimait que sa santé mentale était “bonne” ou dans un meilleur état en 2019 n’est plus de cet avis en 2023 », indique Statistique Canada.

« Les données longitudinales de l’ECSEJ indiquent que la plupart des jeunes (77 %) ont déclaré leur état de santé mentale de manière semblable en 2019 et en 2023. Toutefois, parmi les 88 % de jeunes qui ont évalué leur santé mentale comme étant “bonne”, “très bonne” ou “excellente” en 2019, environ 1 sur 5 (21 %) a déclaré que sa santé mentale était devenue “passable” ou “mauvaise” en 2023. »

Le rapport, intitulé Enquête canadienne sur la santé des enfants et des jeunes de 2023 — Changements en matière de santé mentale des répondants à l’enquête de 2019, a également examiné la perception des parents concernant la santé mentale de leurs enfants, leur attitude envers l’école ainsi que leur optimisme.

Parmi les 12 % de jeunes qui évaluaient leur santé mentale de façon négative en 2019, 38 % ont connu une amélioration au cours de la période étudiée. « Bien que ce soit encourageant, cela signifie également que la majorité (62 %) des jeunes qui avaient une santé mentale “passable” ou “mauvaise” en 2019 estimaient encore avoir une santé mentale faible quatre ans plus tard. »