La pétition de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI), qui réclame le report de la date limite de remboursement des prêts du Compte d’urgence pour les entreprises canadiennes (CUEC), a récolté plus de 30 000 signatures de propriétaires de PME.
Selon Christina Santini, directrice des affaires nationales à la FCEI, ce sont plus de 11 000 propriétaires de PME qui ont signé la pétition au cours des dernières semaines seulement. « Si les dettes pandémiques forcent des entreprises à fermer leurs portes, le gouvernement ne pourra récupérer son argent », précise-t-elle dans le communiqué de la FCEI publié le 31 juillet dernier.
Une sur cinq
Les sondages menés par la FCEI auprès de ses membres lui font estimer que près de 250 000 PME au pays, soit une entreprise sur cinq, pourraient fermer leurs portes en 2024 si le gouvernement fédéral choisit de ne pas reporter la date limite.
Le CUEC a été créé durant les premiers mois suivant le début de la pandémie de COVID-19 pour venir en aide aux entreprises dont les revenus ont fondu en raison des mesures sanitaires.
L’échéance des prêts a été fixée au 31 décembre 2022, puis reportée une première fois au 31 décembre 2023. Après cette date, les entreprises qui n’auront pas remboursé leur prêt perdront la portion subvention qui allait jusqu’à 20 000 $ et devront rembourser le total du prêt à un taux d’intérêt de 5 %.
Depuis plusieurs semaines, les lobbys du milieu des affaires demandent à Ottawa de reporter l’échéance du CUEC jusqu’au 31 décembre 2024, voire au 31 décembre 2025.
Le 24 juillet, une lettre conjointe signée par 250 associations industrielles de tous les secteurs a été envoyée à la vice-première ministre et ministre des Finances du Canada, Chrystia Freeland, pour lui demander ce report en plus de maintenir l’admissibilité à la partie non remboursable du prêt.
Autres défis
La FCEI souligne que les PME ont de nombreux défis à relever, notamment la hausse des taux d’intérêt, l’inflation et la pénurie de personnel. La grève des ports en Colombie-Britannique perturbe aussi la chaîne des approvisionnements des commerces.
À ce sujet, la FCEI a exprimé sa vive déception le 29 juillet dernier lorsque les membres du syndicat des ports de la province ont rejeté l’entente de principe intervenue quelques jours plus tôt. Une troisième entente de principe a été soumise aux syndiqués qui devront se prononcer d'ici le 4 août.