Assurances Economical a choisi quel serait son chemin en distribution directe. Et c’est la route du Web que l’assureur prendra.
Le 9 mai, l’assureur a lancé Sonnet, son bras de distribution directe. Economical se distancie toutefois des autres modèles de distribution directe. La mutuelle mise sur une transaction numérique, sans intervention humaine.
« Nous avons pour objectif d’être l’un des trois plus grands assureurs au Canada. Pour y parvenir, il nous faut croitre par plusieurs canaux, notamment au Québec, où nous voulons que cette croissance soit importante », a lancé Karen Gavan, présidente et chef de la direction d’Economical, en entrevue au Journal de l’assurance. Elle était accompagnée de Michael Shostak, vice-président principal et chef du markéting, et de Chris Van Kooten, vice-président principal et chef de la souscription.
Se démarquer en innovant
Pour les dirigeants d’Economical, c’est en innovant qu’ils se démarqueront du côté de la distribution directe. L’analytique amassée de cette expérience servira à bonifier l’offre faite aux courtiers, assurent-ils. Ils font aussi le pari qu’ils iront chercher une nouvelle clientèle avec ce lancement. Ils croient qu’ils iront chercher via Sonnet les gens de 25 à 54 ans, qui préfèrent transiger en ligne et ont un portefeuille d’assurance plus simple. Quant aux courtiers, Economical juge que ce sont les clients de plus de 50 ans qui traitent avec eux, et que ce sont des gens qui ont de meilleurs revenus et un fort contrôle sur leurs finances, qui ont besoin de conseils.
L’assureur a mené de nombreuses recherches pour en arriver à ce lancement. Aux dires de M. Shostak, Economical s’est comparé aux meilleurs joueurs du monde, allant de Google à Amazon. « Nous savons pour quoi nous avons payé en développant Sonnet. C’est différent de ce que l’on retrouve sur le marché actuellement. De la perspective du consommateur, on veut que ce soit le plus simple possible d’utilisation », dit-il.
M. Van Kooten renchérit en soulignant que tant la soumission que la vente se font en ligne. Ce qui fait en sorte que l’assureur pose des questions très simples à ses assurés. Le consommateur doit être en mesure de répondre d’emblée à une question lors de la souscription, tout en la comprenant, dit-il.
Economical a choisi l’assurance habitation pour lancer Sonnet. L’assurance automobile suivra plus tard. Mais déjà, l’assureur sait qu’il amassera beaucoup de données grâce à cette expérience. Et il entend en faire bénéficier le courtage par la suite dans sa souscription de risques, dit M. Van Kooten.
Le consommateur qui voudra parler à un humain en cours de transaction pourra le faire. Des personnes seront à sa disposition pour répondre à ses questions.
3 couvertures offertes
En tout temps, trois offres lui seront offertes pour couvrir son habitation : la couverture de base, la couverture préférentielle et la couverture ultime. À l’écran, le consommateur voit ce que chaque couverture comporte par rapport aux autres, avec le prix de chacun.
Lors de la démonstration faite au Journal de l’assurance, la souscription du risque a pris un peu plus de deux minutes. Elle peut se faire tant sur un ordinateur portable qu’un appareil mobile, a souligné l’assureur.
Pour payer sa prime, il doit créer un compte. Ensuite, on lui pose des questions à savoir s’il a une hypothèque sur sa résidence et s’il y a d’autres propriétaires que lui sur la maison. Il choisit ensuite de payer sa prime en un, trois ou douze versements. Il peut faire le tout via une carte de crédit, un virement bancaire ou encore PayPal. L’assureur affirme d’ailleurs être le premier assureur au Canada à accepter un paiement via PayPal.
Quant au choix du nom Sonnet, Economical voulait une marque qui lui permettrait de s’établir à l’échelle nationale. Il fallait donc un nom qui le fasse à la fois en français et en anglais. Plusieurs noms ont été identifiés, mais l’assureur a porté son choix au final sur Sonnet.
Economical lance une protection contre les inondations
Un peu avant le lancement de Sonnet, Assurances Economical a annoncé le lancement d’une protection couvant l’inondation, mais aussi le refoulement d’égouts.
L’assureur souhaite offrir cette protection au plus grand nombre de ses clients possibles. Il estime que 96 % de ses clients pourront y adhérer. Le 4 % reste dans des zones jugées trop risquées.
Economical ajoute qu’elle sera en mesure d’ajouter la couverture à 86 % de ses clients, sans surcharge additionnelle, ou à tout le moins minime. Le 10 % restant devra payer un montant supplémentaire pour l’obtenir.
Karen Gavan, présidente et chef de la direction d’Economical, souhaite que l’industrie poursuive sa réflexion en matière d’assurance contre les inondations. « Comme industrie, et comme Canadiens, nous avons besoin que les assureurs, les régulateurs et les gouvernements des trois paliers à travers le pays travaillent ensemble pour rendre l’assurance contre les inondations disponible, abordable et viable. »