Ellipse Synergie et Optima Santé globale rentrent tout juste d’un voyage en Europe où ils ont fait découvrir à divers assureurs la gamme de services d’Epsylio, leur service de prévention entièrement numérique.

L’accent lors de ces rencontres a d’ailleurs été mis sur Implicio, la plateforme dédiée aux assureurs. Les assureurs rencontrés ont ainsi pu faire la connaissance d’ISA, pour interface de soutien assisté, qui guide la personne ayant besoin de soutien tout au long du processus, et se familiariser avec les algorithmes utilisés par Epsylio.

Ellipse Synergie et Optima Santé Globale ont fait partie d’une mission économique Québec-France pour présenter leurs solutions. « Nous avons pu rencontrer plusieurs assureurs francophones », relate Louis-Raphaël Tremblay, président d’Ellipse Synergie.

Et ces rencontres ont été fructueuses. Une première entente de distribution a été signée pour le volet offert directement aux entreprises. Une seconde entente devrait être signée avec un assureur francophone en septembre, a souligné M. Tremblay.

Quant au produit lui-même, plusieurs modifications lui ont été apportées depuis son lancement il y a près d’un an, au fil des tests avec les utilisateurs. « Nous avons épuré plusieurs choses. Le dialogue que le système a avec la personne ayant besoin de soutien psychologique a été peaufiné. On a pu intégrer tout cela au formulaire d’assurance qui en découle et que nous proposons ensuite. Ça permet une diffusion plus rapide », dit-il.

Une entente avec un assureur au Québec

Et il n’y a pas qu’en Europe que le système fait son chemin. Au Canada aussi il génère de l’intérêt. À l’automne, un premier assureur signera une entente avec Ellipse Synergie et Optima Santé Globale, a révélé Jean-Claude Vaillancourt, associé et vice-président, développement des affaires et relations clients, d’Optima. Son nom ne peut être dévoilé pour l’instant, mais l’assureur aura l’exclusivité du service Implicio pendant un an au Québec, à compter de janvier.

Cette signature survient aux termes d’une tournée canadienne que les deux entreprises ont menée au cours des derniers mois. « Les assureurs ont pu se familiariser avec l’outil et ils ont été impressionnés. Ils ont bien réagi, au point tel au tout le monde en voulait l’exclusivité. On ne tendait pas vers cette option au départ. Nous avons finalement dit oui, car il s’agit d’un assureur important. Au final, nous avons été agréablement surpris de la réaction des assureurs. Plusieurs voyaient eux-mêmes des avenues de développement avant même d’acheter l’outil. Les réactions sont donc encore meilleures qu’on le pensait », dit M. Vaillancourt.

Passage obligé pour les assureurs

Introduire l’intelligence artificielle en assurance n’a pas fait peur aux assureurs, affirme M. Vaillancourt. « On anticipait qu’il y aurait une crainte de leur part. Ça ne s’est pas avéré. Ça fait peut-être toutefois en sorte que le processus de décision est plus long. On a senti qu’ils avaient été échaudés par certains projets informatiques passés », dit-il.

C’est donc plus l’aspect du développement technologique en lui-même qui met les assureurs sur leur garde plutôt que celui de l’intelligence artificielle. « On voit que les assureurs se sentent obligés de prendre le virage technologique. Il y a encore bien des choses qu’ils font à la mitaine. On veut leur démontrer qu’on peut les aider à différents niveaux, notamment au niveau des réclamations », dit M. Vaillancourt.

Louis-Raphaël Tremblay ajoute que la plateforme se module en fonction du besoin de l’utilisateur. « Nous pouvons être le premier lien de l’assureur avec le client utilisateur. Plus le système est utilisé, plus il peut générer des ventes croisées. Les gens qui utilisent notre plateforme ont déjà le réflexe de faire des recherches sur Internet. Nous considérons avoir une bonne approche, d’autant plus qu’on ne demande pas d’emblée à la personne ses informations. C’est juste à la toute fin du processus qu’on peut l’identifier, alors que l’assureur prend à sa charge la personne, une fois qu’elle est mobilisée », dit-il.

Autre atout de la plateforme : les gains de temps qu’elle permet de générer. « Ça a suscité beaucoup de réactions positives dans le secteur du collectif. Leurs experts passent beaucoup de temps à surtout cerner le besoin d’un client. Ils étaient impressionnés d’avoir un engin qui fait une grosse partie du travail pour eux. Il y a réellement un gain de temps en automatisant la charge du processus en tant que tel, pas juste sa facturation. On regarde maintenant ce qu’on peut faire du côté de la réclamation, mais aussi de l’invalidité », dit M. Tremblay.

Du côté des entreprises, les ventes se portent bien aussi. Un premier client d’envergure vient d’adapter Epsylio. Il s’agit de la Sûreté du Québec. Un regroupement d’agents correctionnels au Canada considère aussi Epsylio sérieusement. Ils ont rencontré un géant de l’univers technologique tout récemment.

Outre l’Europe et le Canada, les États-Unis font aussi partie des visées d’Ellipse Synergie et d’Optima Santé globale. Une personne y fait du démarchage pour le compte des deux entreprises. « On voulait bien développer le marché des PME du Québec avant de prendre plus d’expansion. Maintenant que c’est fait, nous sommes prêts à regarder au-delà de nos frontières », dit M. Vaillancourt.