Un nouveau rapport de la Société Financière Manuvie révèle qu’un nombre croissant d’adultes sont diagnostiqués et traités pour un trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH). La forte augmentation du nombre de cas entre 2021 et 2022 — le nombre de demandeurs adultes uniques de médicaments pour le TDAH a augmenté de 24,5 % pendant cette période — est une tendance qui, selon l’assureur, ne montre aucun signe de ralentissement.
« Tous les employeurs devraient savoir que ce trouble peut se poursuivre à l’âge adulte, et c’est manifestement le cas », déclare Ashesh Desai, chef des régimes d’assurance collective de Manuvie Canada. La société indique également qu’en 2022, chaque employé a perdu en moyenne 48 jours en raison d’absences et de présentéisme liés à la santé.
Plusieurs facteurs
Cette hausse des diagnostics est due à une sensibilisation accrue des médecins au TDAH, qui sont mieux équipés pour reconnaître les signes et les symptômes du TDAH à l’âge adulte, indique l’assureur. Elle est aussi probablement due à la popularité des messages sur les médias sociaux évoquant les signes et les symptômes du TDAH.
Un troisième facteur pourrait être le fait que des symptômes auparavant masqués par des environnements de travail structurés ont été mis en lumière par les mesures COVID-19 en faveur du travail à partir du domicile. « En 2022, on estime que le TDAH touche environ 5 % de la population, y compris les enfants et les adultes. Environ 50 % des adultes diagnostiqués avec le TDAH dans l’enfance répondront aux critères diagnostiques du TDAH à l’âge adulte », indique Manuvie.
« Les médecins sont sensibles au fait que, s’il n’est pas traité, le TDAH est un facteur de risque pour d’autres problèmes, notamment un risque accru d’accidents de voiture, de blessures, de maladies cardiovasculaires, d’obésité et de problèmes de santé financière. »
Ils ajoutent que la dépression est trois fois plus fréquente chez les adultes atteints de TDAH. « Comprendre les avantages du traitement du TDAH peut être un facteur clé pour favoriser de meilleurs résultats de santé pour les employés concernés », ajoute l’assureur.
« Nous savons que la façon dont les employeurs soutiennent la santé et le bien-être de leurs employés a un impact majeur sur la main-d’œuvre canadienne. » Le document conclut en citant des statistiques qui suggèrent que pour chaque dollar dépensé pour les soins de santé mentale au travail, il y a un retour sur l’investissement de 4 dollars.