Trois chercheurs américains en sont venus à la conclusion qu’il faut complètement revoir la façon dont les infrastructures sont bâties si les gouvernements veulent réduire les impacts des épisodes de fortes pluies.Stephen Saunders, Dan Findlay et Tom Easley, chercheurs au Rocky Mountain Climate Organization, ont analysé le volume de précipitations tombées sur le Midwest américain au cours des 50 dernières années. Ils ont découvert que la fréquence des épisodes de pluie laissant derrière eux plus de trois pouces d’eau (environ 75 millimètres de pluie) a augmenté de 103 %, depuis 1961. Cette variable atteint 160 % d’augmentation en Indiana, 180 % au Michigan et 203 % au Wisconsin.

Les précipitations que ces fortes pluies ont laissées derrière elles ont augmenté de 108 %, depuis 1961. Ce volume atteint 160 % d’augmentation en Indiana et au Michigan, tandis que la hausse est de 243 % au Wisconsin.

Plus inquiétant encore, la fréquence de ces fortes pluies a augmenté de 52 %, dans la décennie 2000, par rapport à la décennie 1990. Quant au volume de précipitations, il est en hausse de 55 %. La courbe d’augmentation fracasse les 100 % au Wisconsin.

Les chercheurs attribuent cette hausse à l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre, aux États-Unis. Plus elles augmenteront, plus les pluies violentes seront fréquentes, disent-ils.

Ils présentent aussi diverses pistes de solution, la principale étant de revoir la façon dont sont construits les bâtiments publics, les routes, les réseaux d’égout et les grandes infrastructures. « Elles ont été conçues pour être étanches et repousser l’eau. Or, toute cette eau repoussée peut s’accumuler en grande quantité et causer des inondations », disent-ils.

C’est pourquoi ils recommandent de bâtir des infrastructures vertes. Ce qui comprend des pavements poreux, des toits verts, des routes avec des arbres et des plantations à leurs abords, ainsi que des barils pour recueillir l’eau de pluie.

« De telles approches réduisent le risque d’inondations, tout en prévenant la pollution, minimisant le volume d’eau qui circule dans les égouts fluviaux et augmentant le volume d’eau absorbé par le sol et les plantes. Elles ont l’avantage d’embellir les quartiers, de refroidir et nettoyer l’air, de réduire les problèmes d’asthme et les inconforts liés à la chaleur, de sauver sur les couts de climatisation et d’énergie, de relancer les économies et de favoriser l’emploi », peut-on lire dans l’étude.