Aviva Canada vient de porter des accusations à la suite d’une enquête sur des demandes d'indemnisation présumées frauduleuses pour des lésions corporelles au titre de l'assurance automobile. Cette enquête avait été déclenchée lorsqu'un client d'Aviva Canada avait indiqué avoir fait l'objet de pressions pour mentir sur les blessures qu'il aurait subies dans un accident. L’assureur avait ensuite fourni au service de police de Toronto les vidéos et autres preuves qui ont mené au dépôt des accusations.

Sur les séquences vidéo obtenues par Aviva Canada (voir ci-après), un chiropraticien et une employée de clinique des Wellness Centres of Ontario à Toronto expliquent à deux enquêteurs infiltrés comment ils peuvent s'arranger pour obtenir des indemnités d'assurance - bien que les deux enquêteurs déclarent ne pas être blessés.

Obtenir illégalement des indemnités

Les séquences vidéo montrent également une parajuriste de la firme Kovtman Law expliquer en détail comment elle-même et l'un des enquêteurs peuvent obtenir illégalement des indemnités d'assurance. Elle indique que le règlement serait de 10 000 $ sur environ un an, 3 000 $ allant au cabinet d'avocats et le reste, soit 7 000 $, à l'enquêteur.

« Ces soi-disant professionnels sont censés veiller aux  intérêts fondamentaux des victimes d'accident, mais ce n'est pas manifestement le cas, déplore Greg Somerville, PDG d'Aviva Canada. En Ontario, la fraude coûte environ 130 $ par an à chaque assuré honnête et nous continuons de tout faire pour y mettre un terme. »

Comparution le 17 mars prochain

Le Service antifraude d'Aviva Canada a travaillé en étroite collaboration avec des agents de police du poste 32 de Toronto pour arrêter et porter des accusations contre Edward Hayes (chiropraticien autorisé), Michelle Osacenco (employée de clinique) et Anna Kovtanuka (parajuriste). Les trois accusés devraient comparaître au tribunal le 17 mars 2016.

À la suite du dépôt des accusations, Aviva Canada a officiellement porté plainte à la Commission des services financiers de l'Ontario, à l'Ordre des chiropraticiens de l'Ontario et au Barreau du Haut-Canada. La compagnie a également averti le Bureau d'assurance du Canada, ainsi que toutes les grandes compagnies d'assurance de dommages.