L’évolution du risque météorologique nécessite des ajustements au niveau des polices, mais aussi des protections en matière de réassurance, croit le réassureur allemand Munich Re.
Dans un récent rapport, le réassureur indique que le nombre de catastrophes climatiques à travers le monde a été multiplié par près de trois entre 1980 et 2013. De fait, le montant des pertes liées à ces événements est également largement en hausse.
Ainsi, en 2013, la plus couteuse des catastrophes naturelles pour les assureurs a été une tempête de grêle en Allemagne. Le montant des pertes s’est élevé à 2,8 G€ (4 G$) pour une perte globale de 3,6 G€ (5,15 G$). En Juin 2014, la tempête Ela a entrainé des pertes économiques de 2,3 G€ (3,29 G$), dont 1,8 G€ (2,57 G$) à la charge des assureurs en Allemagne, en Belgique et au Luxembourg.
Par ailleurs, la combinaison d’une période de sécheresse puis de fortes pluies a causé des inondations de grande ampleur en Allemagne, en République tchèque et en Autriche en 2013. Cette combinaison a couté au total 9,7 G€ (13,86 G$), pour ce qui constitue l’épisode météorologique le plus cher de l'année.
Cette tendance, comme elle semble se confirmer, modifie progressivement la probabilité et l'intensité des catastrophes climatiques. « Pour les assureurs primaires, cela signifie une augmentation des incertitudes sur leurs revenus et des résultats plus volatils, déclare Ludger Arnoldussen, membre du conseil d’administration de Munich Re. Nous avons besoin de mieux comprendre ces dangers et ces nouveaux risques potentiels, afin de mieux protéger les assureurs primaires et donc, leurs clients. »