La baisse du nombre des crimes contre les biens ne fait pas baisser le cout de la prime en assurance habitation. Bien au contraire, la prime continue d’augmenter. Pour cause : l’importance des dommages causés par l’eau compense la baisse du nombre de crimes contre les biens.

Sylvain Nolet, vice-président actuariat à L'Union Canadienne fait remarquer que la proportion des pertes liées aux crimes contre les biens représente à peine 10 % du cout total de la prime. Les 90 % restants ont trait aux autres pertes, telles que les sinistres causés par l’eau et le feu.

Or, tous les assureurs interrogés constatent que les dommages par l’eau ont pris beaucoup d’ampleur. Ils constituent maintenant près de 50 % du cout total d'une police. Il y a dix ans, il représentait moins de 30 % des sinistres, affirme Audrey Bouchard, conseillère en communication et relations publiques au sein de La Capitale assurances générales. Sans compter que le cout d’une réclamation liée à un dommage par l’eau est plus élevé, précise Lucie Fréchette, vice-présidente développement des affaires d’Aviva Canada.

Résultat : une importante partie de la prime en assurance habitation augmente en raison des dommages causés par l’eau, constatent tous les assureurs. La prime des propriétaires occupants augmente de 5 % à 15 % annuellement selon les secteurs, précise Mme Bouchard. Frédéric Pothier, conseiller en communication au Mouvement Desjardins estime qu’elle augmente en moyenne de 3 % à 5 % par an. Celle-ci tient aussi compte d’autres éléments comme l’inflation, ajoute-t-il.

Selon Mme Bouchard, un autre facteur explique l’augmentation de la prime en habitation. Il s’agit de la hausse du cout moyen des vols. « Ce cout augmente d’année en année. Par conséquent, la partie de la prime relative au vol est assez stable dans le temps, » assure-t-elle.