À la suite des passages destructeurs des ouragans Harvey et Irma, 2017 restera comme la saison cyclonique de tous les records. C'est d’ailleurs la première fois dans l'histoire que deux ouragans de catégorie 4 ou plus frappent le continent américain la même année.

Pour le docteur Joel N. Myers, fondateur et PDG d’AccuWeather, les dégâts liés au passage de ces deux phénomènes pourraient entrainer des pertes économiques de 290 milliards de dollars américains (G$), soit 100 G$ pour Irma et 190 G$ pour Harvey.

1,5 % du PIB américain

« Nous croyons que l'estimation des dégâts d'Irma est d'environ 100 G$, ce qui le classe parmi les ouragans les plus coûteux de tous les temps. Cela représente 0,5 point de pourcentage du PIB de 19 000 milliards de dollars", a déclaré M. Myers.

Par ailleurs, AccuWeather a estimé que l'ouragan Harvey devait être la catastrophe météorologique la plus coûteuse dans l'histoire des États-Unis, à 190 G$, soit un point de pourcentage total du PIB américain.

« AccuWeather prévoit que ces deux catastrophes s'élèvent à 1,5 point de pourcentage du PIB américain, ce qui équivaut à peu près à la croissance naturelle de l'économie américaine pour la période de mi-août à la fin du quatrième trimestre », a précisé M. Myers.
 

L’évolution de la trajectoire d’Irma (NASA)


En plus des pertes traditionnelles (dommages aux habitations, aux biens, aux personnes), les pertes économiques telles que calculées par AccuWeather tiennent compte également  des interruptions d’affaires des entreprises, de l’augmentation des taux de chômage pendant des semaines, et peut-être des mois dans certains endroits, des dommages aux transports, aux infrastructures, des pertes de récolte (coton et orange notamment), ou encore, de l'augmentation des prix de l'essence.

« Certaines des pertes seront couvertes par l'assurance, d'autres ne le seront pas, de sorte que les pertes seront ressenties de diverses façons par des millions de personnes. Beaucoup ont été évacuées, de sorte que leurs vies ont déjà été touchées, et générant un coût d'une manière ou d'une autre », a conclu M. Myers.