SSQ Groupe financier note une augmentation des demandes de financement pour l’achat d’une clientèle d’assurance et de produits d’investissement. Son créneau demeure toutefois marginal.Les réseaux exclusifs offrent couramment à leurs conseillers de financer l’acquisition d’un bloc de clientèle d’un autre de leur conseiller. SSQ Groupe financier a plutôt choisi d’offrir ce financement dans tous les réseaux indépendants à travers le Canada, que ceux-ci traitent ou non avec des fournisseurs concurrents. Des banques offrent également ce genre de service, dont BMO Harris banque privée, Banque Nationale et Banque Manuvie.

trepanier_marcPrésent depuis plusieurs années dans ce secteur, SSQ observe une demande croissante de financement, a révélé Marc Trépanier, vice-président développement des affaires à l’échelle nationale, SSQ Groupe financier, Investissement et retraite. « Les demandes nous arrivent de façon plus constante qu’il y a cinq ans. » Les données démographiques aident, rappelle M. Trépanier. « Le profil type du conseiller ne rajeunit pas. Il approche de la retraite. »

Ce n’est toutefois pas un « core business », a confié M. Trépanier. « Nous faisons peut-être quelques dizaines de prêts dans une année, sans atteindre la centaine. Il s’agit plus d’un programme d’accommodation. Nous anticipons entre 25 et 40 demandes de prêt cette année. » Les clientèles visées par le financement de SSQ présente en moyenne une répartition égale entre produits d’assurance et produits d’investissements, a-t-il ajouté.

SSQ aide ainsi les agents généraux à retenir chez eux les blocs d’affaires des conseillers en voie de prendre leur retraite. « La principale mission du programme est de soutenir les agents généraux dans le défi que leur pose la relève, a expliqué M. Trépanier. Nous rencontrons les acheteurs qu’ils nous réfèrent pour déterminer s’ils ont un intérêt envers notre palette de produits. Mais nous n’exigeons pas qu’ils concentrent chez nous. »

Le profil du conseiller qui frappe à la porte de SSQ pour financer un achat varie. Il ne s’agit pas toujours de relève, mais parfois de segmentation, a précisé M. Trépanier. Un conseiller expérimenté pourra par exemple vendre une partie de sa clientèle à un autre de même niveau.