Les chefs des finances (CFO) de quelques grandes compagnies d’assurance de dommages aux États-Unis ont confié demeurer vigilants, compte tenu des défis qui attendent le secteur. Bien que le pire de la crise économique soit passé, des CFO, rassemblées par la firme de notation Standard & Poor’s lors d’une conférence tenue début juin, ont signalé que les bas taux d’intérêt et que les exigences réglementaires pesaient sur leurs bénéfices, alors qu’ils sont amenés à garder une discipline à toute épreuve dans la gestion de leurs résultats.

David Herzog et Terry Lillis, CFO respectifs d’AIG et de Principal Financial, ont rappelé que le secteur de l’assurance de dommages tournait mieux dans un contexte de taux d’intérêts plus élevé. Ils ont aussi stipulé que le contexte de bas taux d’intérêts leur nuisait, mais qu’ils passeraient au travers.

Ewout Steenbergen, CFO de Voya Financial (nouveau nom de l’ancien ING aux États-Unis), a mis en garde ses collègues contre une hausse trop rapide des primes. « Il serait trop risqué de faire grimper les primes d’un coup pour ne pas se mettre à dos des clients. Il vaut mieux les augmenter en petites doses », dit-il.

La réglementation demeure aussi au cœur des préoccupations des CFO. M. Lillis note toutefois que les jours des excès de législation sont passés. Il dit toutefois craindre que les exigences en conformité deviennent trop accrues. Les nouvelles normes comptables IFRS l’inquiètent aussi. Les États-Unis n’y ont pas adhéré, mais doivent en tenir compte vu leurs activités à l’international, ce qui fait en sorte qu’ils doivent tenir à jour deux types de comptabilité. « Il nous faut de la consistance en matière de capitaux à maintenir. Il y a des régulateurs qui ont fait le choix de fixer le prix de certains produits, alors que d’autres laissent le marché agir », dit-il.