Agent général pancanadien, IDC Worldsource Insurance Network (IDC) a ouvert un bureau à Montréal pour en faire le noyau qui stimulera son expansion et sa croissance organique au Québec.
IDC a embauché Henriette Bichai à titre de vice-présidente des opérations pour le Québec pour diriger son bureau établi à Pointe-Claire. Cette dernière est bien connue dans l’industrie de par ses rôles précédents en tant que directrice des régions de l’Atlantique et du Québec chez l’agent général Qualified Financial Services (QFS) et de présidente du Groupe Goldman, acquis par QFS. Le Journal de l’assurance l’a rencontré avec Ron Madzia, vice-président du conseil et actionnaire d’IDC.
Les deux dirigeants d’IDC ont mis l’accent sur un point tout au long de l’entrevue : l’agent général mise avant tout sur la croissance organique pour croitre. IDC ne ferme pas la porte aux acquisitions, mais s’il y en a, elles devront cadrer avec sa culture d’entreprise.
IDC est présent au Québec depuis quatre ans, alors qu’il a recruté un important conseiller producteur en Ivan M. Cons, qui était établi à Ville Saint-Laurent. M. Cons a été dès lors la tête de pont de l’organisation au Québec et a été nommé directeur général de ce qui s’appelait alors la division Québec d’IDC.
IDC comptait alors sur une force de vente d’environ 30 conseillers au Québec. Ils sont maintenant 88, soit par l’entremise d’un agent général associé, d’un groupe de producteurs ou comme indépendants, recrutés un à la fois, précise Mme Bichai. Le volume ainsi atteint requerrait ainsi une présence physique au Québec pour IDC, mais aussi de par des exigences de conformité.
Le bureau de Pointe-Claire d’IDC compte ainsi trois employés permanents et un stagiaire pour l’été. L’embauche d’un quatrième employé permanent est dans les plans pour faire face à sa croissance au Québec, a souligné M. Madzia.
Efforts à Montréal d’abord
Pour l’instant, Mme Bichai dit se concentrer sur le développement de l’île de Montréal. Elle compte aussi développer l’agent général dans les régions où ses concurrents sont moins présents, mais aussi auprès des conseillers sous-desservis.
« Nous ne nous limiterons pas à Montréal. Nous regardons aussi la Rive-Sud et la Rive-Nord, de Drummondville à Hudson. Nous voulons desservir les gens des régions et aller les visiter régulièrement, a-t-elle ajouté. Il y a beaucoup de bons producteurs en région, avec une relève qui s’en vient. »
Ron Madzia ajoute que les prochains pas d’IDC Worldsource Insurance Network dépendront de la croissance des affaires. Il prévoit l’ouverture d’un autre bureau à Montréal.
« La croissance dictera où sera notre prochain bureau de Montréal et où nous irons au-delà », explique-t-il. Le seuil requis avant qu’IDC ne songe à ouvrir un bureau s’établit à un million de dollars en commissions de première année, révèle M. Madzia. « Notre bureau a passé ce seuil en 2017. Il continue de croitre et est rentable. »
La croissance dictera aussi le nombre d’employés qui seront affectés au bureau de Montréal. Ron Madzia ne fixe pas un nombre de conseillers à atteindre. Il veut les bons conseillers « dédiés à leur art », plutôt qu’un bon nombre de conseillers.
Miser sur une aide locale…
Il ajoute demeurer à l’affût. S’il voit que la croissance décolle dans une région, M. Madzia y ouvrira un bureau dans les six mois qui suivent. Il n’attendra pas non plus que les conseillers se plaignent avant d’embaucher du personnel supplémentaire dans un bureau existant.
Comment IDC compte-t-elle faire valoir son offre auprès des conseillers québécois ? « Nous avons une boite à outils pour les aider à faire croitre leurs affaires. Nous ne nous comparons à aucune autre organisation. Nous nous comparons à nous-mêmes. La majorité des références que nous obtenons proviennent de conseillers heureux de nos services. On se distingue de par la façon dont nous aidons le conseiller à résoudre ses problèmes, que ce soit en trait avec leurs fournisseurs, leurs clients, les produits, leur rémunération, entre autres », dit M. Madzia.
Au Québec, Mme Bichai est soutenue entre autres par Wei Fam. Spécialiste en chef des dossiers d’assurance, cette dernière veille aux aspects administratifs des propositions que lui apportent les conseillers.
L’agent général apporte aussi une assistance aux conseillers en matière de tarification des risques. IDC les soutient aussi dans la présentation de leur dossier au tarificateur. « Nous traitons nos affaires localement. Nous n’envoyons pas les propositions vers un siège social. Le conseiller y gagne quelques jours en temps de traitement. Il faut dresser un portrait précis plutôt que de laisser le tarificateur deviner. Le conseiller doit obtenir le plus d’information possible pour pouvoir positionner le dossier adéquatement. »
… et sur l’indépendance
Selon Ron Madzia, une autre raison pour laquelle les conseillers choisissent IDC tient à l’engagement de l’organisation envers l’indépendance. « Nous ne concentrons pas nos affaires chez un ou deux fournisseurs. Nous ne mettons pas de l’avant certains produits et nous n’avons pas de produits maison », dit-il.
De plus, M. Madzia signale qu’IDC n’appartient à aucun assureur, alors que ceux qui ont choisi cette voie ont probablement abdiqué leur indépendance. « Nous appartenons à une société publique, Guardian Capital Group, rappelle-t-il. Nous ne pouvons être achetés sans son assentiment. Bien sûr, n’importe quoi peut arriver dans le futur. Je ne peux garantir ce qu’il en sera dans dix ans. En ce moment, nous n’avons d’autre intérêt que de croitre à travers le pays. »