Le courtage doit en faire plus pour promouvoir le métier, croit Jacques Bigaouette, ancien PDG de Dale Parizeau Morris Mackenzie (DPMM), dont il préside aujourd’hui le conseil d’administration. L’objectif des courtiers doit être de faire connaitre l’entrepreneuriat aux jeunes. Il lance même l’idée de créer une académie du courtage pour atteindre ce but.M. Bigaouette a cédé le poste de PDG de DPMM à Patrice Jean, au début de 2012. Il avoue « avoir 50 livres en moins sur les épaules » en ne s’occupant plus de la responsabilité corporative et des opérations sur une base quotidienne. « Maintenant, nous sommes dans un horizon de trois à cinq ans avant que je parte vraiment à la retraite », dit-il.

Il convient que la formation de niveau collégial a permis de valoriser les métiers en assurance. La Coalition pour la promotion des métiers en assurance de dommages fait un excellent travail, dit M. Bigaouette, qui a travaillé avec son fondateur, Robert LaGarde.

Les étudiants ne connaissent pas la profession

« J’ai déjà fait la tournée des écoles, et les étudiants ne connaissaient que le travail d’expert en sinistres ou de représentant. Très peu d’étudiants se voyaient en courtier d’assurance en train de rencontrer des clients pour combler leurs besoins. »

M. Bigaouette pense que l’industrie du courtage doit en faire plus pour promouvoir le métier. « Il faut donner le gout aux jeunes de devenir entrepreneurs. »

Pour lui, la solution est de créer une académie du courtage, avec l’aide des assureurs, et qui servirait à former des entrepreneurs ou leurs employés. « Être courtier demande une formation plus pratico-pratique que la formation théorique et technique qu’on apprend au niveau collégial, qui convient aussi bien aussi aux experts en sinistres qu’aux agents et aux représentants. La formation existante, c’est bien pour donner la base et la culture de l’industrie. »