Symbility Solutions dit s’attendre à ce que l’industrie de l’assurance traite moins de grosses réclamations dans le futur. La fréquence ne changera pas, mais la technologie fera en sorte que la prévention jouera pleinement ses effets.

Pascal Bégin, vice-président, gestion de produits, souligne que plusieurs arguments soutiennent la thèse de son entreprise. Tout d’abord, les outils technologiques, comme l’Internet des objets, permettront de détecter plus rapidement s’il y a un problème dans une habitation.

Il en donne pour preuve les valves qui permettent d’arrêter instantanément l’alimentation en eau advenant une fuite. Ou encore les drones équipés de caméras thermiques pouvant mesurer le degré d’humidité d’une toiture.

« Les gens auront aussi des équipements de domotique chez eux. Ça fera en sorte que les réclamations seront plus petites. L’assureur pourra régler les dossiers plus rapidement. L’industrie va évoluer comme on le voit dans le taxi avec Uber », dit-il.

À cet effet, il souligne que la technologie ne disparaitra pas. « C’est bien beau d’avoir des lois, mais en fin de compte, l’assuré ne doit pas se sentir lésé. Il doit avoir la perception qu’il a été mieux servi. On voit même un assureur comme Lemonade aux États-Unis qui peut accepter une réclamation en six secondes. S’ils le font, c’est parce que la technologie leur permet de le faire. Ça fera en sorte que l’assuré sera plus confiant, car il sera plus impliqué dans le dossier », dit M. Bégin.

Chez Symbility, cette nouvelle réalité entraine un branle-bas de combat. Au lieu d’être un développeur de solutions informatiques, l’entreprise veut se démarquer dans la gestion des petits dossiers.

« Si on ne fait pas cela, ce sera une mauvaise nouvelle pour notre entreprise. On doit réagir rapidement. Nous n’avons pas beaucoup de temps et ça va vite. On croit ainsi que le nombre de dossiers gérés à l’interne pour les assureurs ira en augmentant », dit-il.