Les assureurs auront les reins assez solides pour combler les pertes liées aux feux qui ravagent de la Californie, croit Standard & Poor’s. Mais auront-ils un appétit pour y souscrire des risques dans le futur, se demande-t-elle ?

Les analystes de la firme de notation font remarquer que la question de la tarification de l’assurance a toujours été un sujet épineux dans l’état le plus populeux des États-Unis. Un peu comme en assurance automobile en Ontario, le cadre règlementaire y est strict. Les assureurs y sont limités quant aux primes qu’ils peuvent exiger, notamment pour des catastrophes climatiques.

Stephen Guijarro, analyste de S&P, croit aussi que les pertes assurées des feux Camp et Woolsey seront moindres que celles enregistrées il y a un an dans le nord de la Californie, même si ces deux incendies ont déjà fait près de 80 morts, un record pour cet état, et que 1 000 personnes manquent à l’appel. Aon fait aussi remarquer de son côté que plus de 20 000 immeubles ont été détruits par les feux.

3 assureurs à risque

S&P a pour sa part ciblé trois assureurs qui ont une forte présence dans les régions touchées par les incendies : AIG, Chubb et Farmers. Ce dernier assureur a d’ailleurs rencontré quelques écueils au cours des derniers trimestres, sa cote de solidité financière étant assortie d’une perspective négative. Malgré tout, S&P croit que ces assureurs s’en tireront sans trop de mal.

Aon rappelle que le trésor de guerre des réassureurs est vaste. En septembre 2018, Aon estimait à 630 milliards de dollars les réserves de capitaux détenues par les réassureurs à travers le monde.