Si la majorité des sinistrés des inondations du printemps passé n’étaient pas assurés, plusieurs ont eu la surprise de découvrir qu’une protection a été ajoutée à leur police. C’est le cas de clients de Desjardins et de La Garantie.
« Nous avons constaté que le moment choisi pour lancer la protection H2O+ était intéressant, évidemment sans savoir ce qui se produirait quelques semaines plus tard. Nous sommes toujours là pour protéger l’intérêt des courtiers et des clients, et nous sommes fiers d’avoir lancé ce produit le 27 mars, avant l’évènement », explique Dan Coyle, directeur pour le Québec chez La Garantie.
Tous les clients de l’assureur ont eu droit à la protection gratuitement, peu importe la zone dans laquelle ils se trouvent, jusqu’en date de renouvèlement le 26 mai. Depuis, la protection est soumise à une tarification.
Ce qui différencie la protection H2O+, selon M. Coyle, c’est qu’elle protège les bâtiments adjacents à la résidence principale qui n’ont pas nécessairement de tuyauterie, comme les garages, boat house et les quais, notamment. Le paysagement et la structure sont aussi couverts. Les limites de couverture se situent entre 50 000 $ jusqu’à la pleine limite de la police.
Certains clients de Desjardins ont eu la même agréable surprise avec l’ajout de l’avenant 16d à leur police. « De ceux qui avaient des dommages causés par les inondations, certains étaient surpris, et surtout, bien heureux de savoir qu’ils pouvaient compter sur une nouvelle couverture d’assurance dans les circonstances », relate Valérie Lamarre, porte-parole pour le Mouvement.
D’ailleurs, les évènements ont confirmé à Desjardins du bien fait d’avoir ajouté la protection à 80 % de sa clientèle. « Bien qu’il s’agisse d’un évènement bien malheureux, comme assureur, les inondations du printemps nous ont tout de même permis de tester notre avenant et de constater à quel point il peut être pertinent pour répondre aux besoins de notre clientèle », dit-elle.
La Garantie a révélé au Journal de l’assurance avoir traité une cinquantaine de cas liés aux inondations. Ces dossiers sont presque tous réglés. « Environ 90 % des dossiers sont pratiquement résolus ou fermés. Dans la majorité des cas, le processus se passe bien. Pour certains, l’eau doit toujours se retirer. Ils doivent procéder à l’assèchement et à la décontamination. D’autres attendent toujours des soumissions et devis de la part des entrepreneurs généraux pour amorcer la reconstruction », dit Dan Coyle. En tout, les réclamations s’élèvent entre 3 M$ et 4 M$ de dollars chez l’assureur.
Chez Desjardins, un total de 4 000 dossiers ont été pris en charge durant cette période, « surtout en lien avec des infiltrations d’eau et des refoulements d’égouts », précise Valérie Lamarre. De ce nombre, environ 150 étaient liés à une inondation.
Sans préciser le montant total des réclamations, Mme Lamarre explique que les inondations ont eu un impact financier. « C’est certain que ce genre d’évènement exerce une pression sur nos activités. C’est pourquoi nous continuons de miser sur la prévention avec nos programmes. »
Toutefois, la nouvelle protection qu’offrent les deux assureurs amène un lot de nouvelles affaires. M. Coyle avance que depuis, le taux de soumission a grandement augmenté, et que la tendance se poursuit. « Nous avons une hausse d’environ 12 % du taux de soumission. Nous y voyons là une corrélation importante avec le lancement du produit. Ça confirme qu’il y avait et qu’il y a toujours un besoin réel pour une protection comme celle-ci. »
De même, plusieurs nouveaux assurés situés dans les zones moyennement à risque demandent la protection. « À ce jour, 1 nouveau client sur 5 ajoute l’avenant lorsqu’il se le fait offrir. C’est un bon début, mais cela démontre aussi l’importance de continuer à sensibiliser les clients à ce genre de risques. Un travail que nous allons poursuivre dans les prochains mois », soutient Mme Lamarre. Ces chiffres excluent les clients des zones à faible risque qui bénéficient gratuitement de l’avenant 16d.