Les couts financiers des inondations dans les provinces des maritimes pourraient augmenter de 300 % d’ici la fin du siècle si des mesures ne sont pas prises pour contrer les effets du changement climatique, révèle une étude réalisée par des chercheurs de l’Université de Waterloo.

Les chercheurs se sont penchés sur la ville d’Halifax, en Nouvelle-Écosse, puisque la région a connu plusieurs inondations fluviales récemment.

De 10 M$ à 67 M$ de dommages

L’étude indique qu’une hausse de 4 °C des températures mondiales entrainerait des dommages de 67 millions de dollars (M$) à la région d’Halifax en cas d’inondations graves. Toutefois, si la hausse des températures mondiales peut être limitée à 2 °C, les dommages seraient de 10 M$ pour le même évènement.

« La différence de cout entre les deux scénarios climatiques montre à quel point la situation serait pire sans prise d’action pour contrer les changements climatiques. Cela démontre aussi que les gouvernements doivent agir et avertir les citoyens de ne pas construire de propriétés en zones à haut risque d’inondations », dit la coordonnatrice du Forum sur la résilience des côtes canadiennes (CCRF) et la chercheuse à la Faculté de l’environnement de l’Université de Waterloo, Andrea Minano.

Le reste du Canada à risque

Bien que l’étude se concentre sur la Région des Maritimes, elle indique aussi que la quasi-totalité du Canada est vulnérable aux inondations graves.  

« L’augmentation des pertes dues aux inondations remet en question l’assurabilité à long terme dans la région de Halifax et met en lumière un problème plus vaste auquel feront face de nombreuses autres régions du Canada si aucune mesure n’est prise pour contrer les changements climatiques », précise Mme Minano.

L’équipe de chercheurs, composée d’économistes, de géographes et de politologues, a fusionné les données sur les probabilités d’inondation, les changements climatiques et les informations financières sur le marché de l’assurance afin d’élaborer plusieurs prévisions.