Sur les 15 milliards de dollars américains (G$) estimés que coutent les inondations en dommages économiques chaque année, le déficit de protection s’élève à 10 G$, selon un rapport de Swiss Re, qui affirme que « la situation actuelle de sous-assurance constitue un lourd fardeau pour les ménages, la société et l’économie d’une manière générale. »

En effet, seuls 5 G$ sont couverts, majoritairement par le National flood insurance program (NFIP), l’assureur public qui couvre le risque d’inondation des ménages aux États-Unis depuis 1978, dont la couverture s’est élevée à plus de 20 G$ pour la période entre 2008 et 2016. Le NFIP couvre en moyenne 15 % des dommages économiques dus aux inondations.

Des dommages économiques de 10 G$

Swiss Re note que les secteurs commerciaux sont davantage protégés puisque les polices tous risques « sont la règle ». Le déficit de protection se situe surtout dans les secteurs des particuliers et des petites entreprises.

Les inondations survenues dans le sud de la Louisiane et du Mississippi en aout 2016 ont engendré des dommages économiques de 10 G$, ce qui représente les inondations les plus couteuses aux États-Unis depuis l’ouragan Sandy en 2012, dicte le rapport. Le NFIP a couvert 21 % du cout de cette catastrophe.

Des inondations plus fréquentes

Par ailleurs, le rapport souligne que « les scientifiques s’attendent à un accroissement de la fréquence des inondations au fur et à mesure que la teneur en vapeur de l’atmosphère augmente sous l’influence de la hausse des températures, multipliant le nombre d’averses. »

D’autres facteurs comme la croissance de la population, le développement urbain, et l’augmentation du nombre d’évènements météorologiques sont aussi déterminants dans la fréquence de ce type de catastrophe.

Trois pistes de solution

Pour remédier au déficit d’assurance, Swiss Re propose trois pistes de solution. La première suggère que les ménages comprennent mieux leur exposition au risque d’inondation. « Bien souvent, les propriétaires n’ont pas pleinement conscience de l’ampleur de leur exposition au risque d’inondation, ou ils croient être couverts par le biais de leurs polices habitation classiques », peut-on lire dans le rapport.

Ensuite, l’assureur plaide pour des polices d’assurance inondation simplifiées et complètes.

Finalement, Swiss Re conseille la formation de partenariats public-privé pour favoriser la résilience financière et pour offrir des couvertures plus abordables aux propriétaires.