Insurance Supermarket est sur le point de livrer une application mobile qui assignera au conseiller des références de clients qui se trouvent dans un rayon de moins de 15 minutes en automobile.
Insurance Supermarket a vendu ses activités d’agent général à la Financière Hub au début du mois d’avril (article en anglais). L’entreprise ne voyait plus l’utilité de concurrencer ses agents généraux partenaires. Elle voulait investir davantage dans son noyau dur : le markéting d’assurance auprès des consommateurs et la création de références pour les conseillers.
Deux axes de sa mission qu’il réalise avec de nouvelles technologies, dont le développement n’est pas donné. « Notre objectif a toujours été de développer de nouvelles technologies qui améliorent l’expérience des consommateurs en assurance et facilite l’expérience du conseiller au moment de les servir », a expliqué son président Alexandr Dudarev, au Journal de l’assurance. Nous avons alors décidé de vendre nos actifs d’agent général, parce que cela nous permet de nous concentrer davantage sur notre markéting aux consommateurs et sur les moyens de les connecter aux conseillers. »
Passer à un autre niveau
M. Dudarev a révélé que ses activités d’agent général constituaient 20 % de ses revenus. « Dans notre modèle d’affaires, les revenus proviennent essentiellement du partage des commissions qui survient lorsque le conseiller conclut une vente à partir d’un rendez-vous que nous lui avons assigné. Dans la majorité des cas, les conseillers qui se rendaient à ces rendez-vous n’étaient pas sous contrat avec nous, mais avec des agents généraux partenaires locaux. »
En se délestant de son agent général, M. Dudarev souhaitait amener l’entreprise à un autre niveau. « L’an dernier, 1,2 million de Canadiens sont allés sur notre site Web, incluant plusieurs consommateurs du Québec. Parmi eux, 150 000 Canadiens nous ont soumis des requêtes d’information à partir desquelles les conseillers ont conclu 15 000 ventes, dont 3 000 au Québec », a-t-il confié.
M. Dudarev dit croire au potentiel du Québec. L’entreprise prévoit y doubler la capacité de son bureau, par lequel passe régulièrement une centaine de conseillers.
Réponse en moins d’une minute
La rapidité du temps de réponse tient une grande place dans la stratégie d’affaires d’Insurance Supermarket. Lorsque le consommateur loge une requête, un humain lui répondra en moyenne en moins d’une minute.
« Si vous souhaitez rencontrer un conseiller, il peut être chez vous aussitôt qu’en 20 minutes et dans 72 heures au plus tard. Nous annoncerons bientôt une avancée technologique qui lui permettra de se rendre au domicile du consommateur en moins de 15 minutes », a révélé M. Dudarev. L’entreprise teste la technologie depuis un an avec un petit groupe de conseillers.
Ce délai sera possible dans 60 % à 70 % des cas, dans les centres où la population est assez dense. Il s’agit d’une application qui permet de rechercher les conseillers qui se trouvent dans un rayon de 15 minutes en automobile, trafic inclus, explique M. Dudarev. Le conseiller est avisé sur son téléphone intelligent au moment même où la conversation a cours au téléphone avec le consommateur.
Les consommateurs renversés par la rapidité
La centrale demande au conseiller de valider s’il peut se rendre. Il recevra ensuite le feu vert aussitôt que le consommateur accepte de rencontrer un conseiller dans ce court délai.
« Habituellement, les consommateurs sont tout à fait renversés d’apprendre qu’un conseiller peut se rendre chez eux en 15 minutes, a commenté M. Dudarev. Dans l’industrie d’aujourd’hui, la rencontre en personne est incontournable dans l’établissement d’une relation entre le consommateur et le conseiller. La capacité de connecter l’intérêt du consommateur au conseil dans une si courte période est incroyable. Nous voulons l’amener à l’industrie pour améliorer l’expérience pour nous tous. »
Ces technologies sont particulièrement adaptées au créneau que vise Insurance Supermarket. « Nous visons le marché de la classe moyenne, dont les couples avec enfants qui travaillent très fort et qui sont sous-assurés. C’est la personne qui paie 80 $ ou 100 $ de primes d’assurance par mois, mais qui en a le plus besoin quand quelque chose arrive », a expliqué M. Dudarev.
Insurance Supermarket a commencé ses activités en 2010. Depuis, les conseillers ont conclu 50 000 ventes à partir des rendez-vous fournis par ISI, dont 15 000 en 2016. Les ventes de l’entreprise croissent de 30 % par an. M. Dudarev s’attend à ce que cette croissance se poursuive.
Servir le 10 %
M. Dudarev croit que les plateformes comme la sienne ont l’occasion de changer la dynamique de l’industrie de l’assurance en termes d’expérience du consommateur. « La majorité des consommateurs préfèrent contracter de l’assurance en personne. Le consommateur devrait aussi avoir la liberté d’acheter en ligne. Les 10 % qui veulent acheter de cette façon devraient pouvoir le faire », dit-il.
Insurance Supermarket développe présentement un outil technologique qui permettra aux conseillers d’offrir cette possibilité aux consommateurs, par l’entremise de leur site Web. Ils pourront ainsi concurrencer les assureurs et les banques qui le font directement, ajoute M. Dudarev.