« Être en avant-plan des changements en répondant aux besoins des consommateurs, être acteur des changements, y voir des opportunités. » Voici résumée en une phrase l’état d’esprit d’Intact Corporation financière au moment de se pencher sur les nouvelles opportunités que laisse entrevoir l’économie de partage.
En entrevue au Journal de l’assurance, Louis Gagnon, président des services et de la distribution chez le leadeur canadien de l’assurance de dommages, le confirme : depuis plusieurs mois maintenant, Intact étudie de très près ce qu’il se passe au niveau de l’économie de partage.
« Il s’agit d’un élément qui va changer beaucoup de choses dans l’industrie de l’assurance mais aussi dans le monde de façon générale, affirme-t-il. L’assurance est une composante essentielle de l’économie de partage, mais c’est aussi un gros inconvénient. Il faut trouver des solutions faciles, proches des consommateurs, et qui offrent des solutions d’assurances autant aux utilisateurs de ces services qu’à ceux qui y participent. »
C’est la raison pour laquelle l’assureur est allé frapper à la porte d’Uber, dans le but de lui offrir ses services. « Quand tu commences à montrer de l’intérêt, tu te fais connaitre et tu finis par rencontrer les bonnes personnes. L’entente passée avec Uber consiste avant tout à trouver des produits d’assurance adaptés aux besoins du consommateur, en discutant avec le régulateur. Il faut faciliter l’accès aux utilisateurs (clients) comme à ceux qui veulent participer (conducteurs) », précise M. Gagnon.
Cet intérêt pour ces nouvelles formes d’économie ne se limite pas au seul Uber. Quand on pose à Louis Gagnon la question de savoir si Intact pourrait s’associer à AirBnB dans le cadre d’un partenariat, sa réponse ne se fait pas attendre. « Bien sûr, nous sommes intéressés par tout ce qu’il se passe au niveau de l’économie de partage, c’est notre intérêt. » De même pour l’automobile sans chauffeur. « Oui tout-à-fait, nous souhaitons dès à présent nous positionner. »