Investir dans la résilience climatique engendrerait des rendements économiques importants
L’adaptation aux changements climatiques engendrerait des rendements économiques importants, selon la Commission mondiale sur l’adaptation dans son plus récent rapport Adapt Now : A Global Call for Leadership on Climate Resilience.
Selon le rapport, trois impératifs doivent guider l’accélération de l’adaptation aux changements climatiques : l’impératif humain, l’impératif environnemental et l’impératif économique. Les auteurs affirment que d’investir dans la résilience climatique « dans notre plus fort intérêt économique ».
En effet, elle estime que le rendement global sur les investissements d’une résilience améliorée serait « très haut », avec des ratios bénéfices-couts entre 2 : 1 et 10 : 1.
« Plus spécifiquement, nos recherches démontrent que d’investir 1,8 trillion de dollars mondialement dans cinq secteurs entre 2020 et 2030 pourrait générer 7,1 trillions de dollars en bénéfices nets totaux », ajoutent les auteurs du rapport.
Un « triple dividende »
Ces chiffres sont basés sur des investissements dans cinq secteurs précis, soit dans les systèmes d’avertissements précoces, dans les infrastructures résilientes au climat, dans l’amélioration de la production agricole des terres arides, dans la protection mondiale des mangroves et dans les efforts pour rendre les ressources en eau plus résilientes.
La Commission mondiale sur l’adaptation souligne que ces investissements mèneraient à de multiples avantages, ce qu’elle appelle un « triple dividende ». Celui-ci comprend les pertes évitées liées tant aux vies qu’aux couts épargnés, les bénéfices économiques et les bénéfices sociaux et environnementaux.
Une révolution financière nécessaire
Le rapport soutient également qu’une révolution financière est nécessaire afin d’accélérer l’adaptation aux changements climatiques. « Même si l’impératif d’action est clair, le flot d’argent n’est pas suffisamment rapide pour les besoins actuels », notent les auteurs.
Les secteurs public et privé sont essentiels pour parvenir à cet objectif, indique la commission. Elle rappelle que le secteur privé augmentera les investissements de son plein gré, mais que celui-ci doit complémenter le secteur public en « en partageant les couts et les bénéfices des investissements d’adaptation, tels que les infrastructures, le financement en prévoyance et les assurances ».
Le BAC salue le rapport
Le Bureau d’assurance du Canada (BAC) salue le rapport, le qualifiant « d’appel non équivoque lancé à toutes les nations à s’adapter maintenant, de manière audacieuse et équitable ». L’organisme rappelle que certaines des conclusions tirées par la commission sont similaires à celles du rapport Lutter contre la hausse du cout des inondations au Canada : L’infrastructure naturelle est une option sous-utilisée, publié l’automne dernier. Dans celui-ci, le BAC « exhorte les collectivités à songer à l’infrastructure naturelle pour limiter leur risque d’inondation et régler le problème que constitue le risque économique associé au changement climatique ».
« Le BAC ajoute sa voix à cet appel urgent à l’adaptation lancé par la Commission mondiale sur l’adaptation, a déclaré Don Forgeron, président et chef de la direction du BAC. Le BAC et ses membres militent fortement pour une augmentation du financement de mesures pour augmenter la résilience au climat de la part de tous les paliers de gouvernement et du secteur privé. L’industrie de l’assurance de dommages continue de voir les effets dévastateurs de cette nouvelle ère marquée par un climat changeant et imprévisible ».
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