Pour Robert Dumas, le principal héritage que laisse Isabelle Hudon à Financière Sun Life est d’avoir permis à la structure québécoise de l’assureur de gagner en importance au sein de l’entreprise.

M. Dumas a pris la succession de Mme Hudon à la tête des activités québécoises, après qu’elle ait été promue à des fonctions nationales chez Sun Life. Plus tôt cet automne, elle a été nommée ambassadrice du Canada à Paris par le gouvernement.

M. Dumas ne cache pas que les gens dans l’industrie étaient sceptiques lorsque Mme Hudon est arrivée chez Sun Life. Elle-même avait avoué ressentir ce scepticisme à son arrivée, lors d’un entretien accordé au Journal de l’assurance en 2012.

« C’était mal la connaitre, dit M. Dumas. Il faut prendre en compte où était Sun Life au Québec à son arrivée en 2010. Notre notoriété n’était pas ce qu’elle est aujourd’hui. Nous redonnons beaucoup à la communauté. Ça fait partie de notre ADN au Québec. »

M. Dumas se dit certain qu’un legs lui survivra. « Les gens qui ont bâti la structure autour d’elle sont toujours là. Elle a été une personne incroyable compte tenu du déficit de notoriété que nous avions. Il ne faut toutefois rien tenir pour acquis. Les consommateurs sont intelligents. Il faut évoluer au même rythme. »

M. Dumas fait aussi remarquer que le nombre de directeurs au Québec chez Sun Life a doublé depuis 2010. Il est passé de 65 à 135. « De plus en plus de nos gens au Québec ont une responsabilité nationale. »

Autre preuve de cette influence : Sun Life a ouvert son centre de développement numérique dans le Mile-End. « Notre capacité à attirer du talent s’est aussi beaucoup améliorée. Ce n’était pas évident avant. »