Un nouveau rapport de Statistique Canada, qui examine les répercussions du départ à la retraite des baby-boomers, modélise six scénarios, y compris ceux tenant compte de divers niveaux d’immigration.
Ces scénarios indiquent que la tendance à la baisse du taux de participation global à la population active se poursuivra probablement jusqu’en 2030, moment où la dernière cohorte de baby-boomers, née en 1965, atteindra l’âge de la retraite.
« Ces nombreux départs exercent une pression à la baisse sur le taux d’activité, qui a atteint son plus faible niveau en 20 ans en 2023, à savoir un taux de 65 % », expliquent les chercheurs de Statistique Canada dans leur récent rapport intitulé Population active canadienne : que se passera-t-il après la retraite de la génération des baby-boomers ?
« Malgré les nombreux départs à la retraite des membres de la génération du baby-boom, la population active devrait continuer à augmenter au Canada au cours des deux prochaines décennies, et ce, en partie grâce à l’accroissement migratoire. » (L’immigration au Canada a également atteint des niveaux records en 2022 et 2023.)
Hausse du nombre de travailleurs âgés
Les auteurs du rapport ajoutent que l’augmentation du nombre de travailleurs âgés influencera également la taille de la population active dans les années à venir. Les projections supposent que le taux de participation des travailleurs de plus de 55 ans sera plus élevé en 2041 qu’en 2023.
Le scénario de référence des statisticiens, dans lequel 500 000 immigrants sont admis chaque année au pays, montre que le taux de participation à la population active ne se stabilisera qu’en 2030, lorsque les baby-boomers actuellement actifs prendront leur retraite.
Le rapport prévoit ensuite que le taux de participation se stabilisera à 64,6 % en 2041, un niveau comparable à celui observé en 2023, lorsque le taux de participation était de 65,2 %, le plus bas enregistré en deux décennies.
« Les scénarios portant sur les divers niveaux d’immigration démontrent que le taux global d’activité continuerait à baisser à court terme, et ce, indépendamment du nombre d’immigrants permanents accueilli annuellement », conclut Statistique Canada.