Dans un rapport publié en septembre, A.M. Best dit maintenir une perspective de développement stable pour le secteur vie et santé, et ce malgré les pressions qu’y vivent les assureurs.

Les bas taux d’intérêt, la volatilité des marchés boursiers, l’incertitude économique et la concurrence féroce sont quelques-uns des défis relevés par la firme de notation. Malgré ces conditions de marché plus difficiles, l’industrie demeure bien capitalisée et réglementée de façon conservatrice, dit A.M. Best. Elle ajoute aussi que les assureurs canadiens maintiennent une bonne discipline tarifaire en augmentant les prix et en se retirant de certains produits.

En ce qui a trait à la volatilité des bénéfices, ce sont les activités hors du pays qui sont à blâmer. « Les assureurs évaluent toutefois tous leurs segments d’affaires, incluant ceux au Canada », écrit la firme de notation dans son rapport.

Certains assureurs ont d’ailleurs décidé de se retirer de certains segments. La Financière Sun Life a décidé de se débarrasser de ses activités de rentes variables et de vie individuelle aux États-Unis. Quant à la Financière Manuvie, elle a réduite a limité la vente de rentes variables à certains canaux de distribution et a augmenté la tarification de ses primes en assurance de soins de longue durée.

Malgré leurs difficultés à l’extérieur du Canada, les principaux assureurs continueront à étendre leurs activités internationales, écrivent les analystes d’A.M. Best. Plusieurs exemples le démontrent, ajoutent-ils.

Notamment celui de la Financière Sun Life avec sa division d’assurance collective aux États-Unis. Ou encore les développements menées en Asie par Sun Life et la Financière Manuvie. Great-West Lifeco poursuit aussi son expansion en Europe et au Royaume-Uni, où il est un leader des marchés de l’assurance groupe et de l’Invalidité.

Des décisions ont aussi touché le Canada. Standard Life a annoncé à la fin de 2011 qu’elle cesserait de vendre de l’assurance vie individuelle. RBC Assurances a annoncé en juin qu’elle suspendrait la vente de certains produits compte tenu du contexte règlementaire et économique.

Au Canada, les assureurs misent plus sur la gestion de patrimoine pour croitre. « Ils ont été plus actifs à vendre des fonds communs au cours des dernières années compte tenu que les exigences de capital ont été rehaussées pour les fonds distincts », peut-on lire dans le rapport.

La perspective de développement du secteur de l’assurance de personnes pourrait devenir négative si la volatilité des bénéfices des assureurs se poursuit. « La capitalisation des assureurs s’en trouverait alors affectée », écrivent les analystes d’A.M. Best.