La hausse des couts des soins médicaux fournis par les employeurs canadiens surpassera l’inflation en 2020. Celle-ci s’établira à 6 %, soit 1,9 % que l’inflation normale, indique Aon dans son Rapport 2020 sur les tendances mondiales en matière de couts médicaux. Cette croissance est toutefois stable par rapport à celle de 2019, qui est aussi de 6 %.
« Nous nous attendons à ce que le taux tendanciel médical pour 2020 soit semblable à celui de l’an dernier », explique Greg Durant, actuaire en chef canadien, solutions pour la santé chez Aon.
Les couts des médicaments en cause
Selon Aon, cette augmentation est le résultat d’une « combinaison de couts plus élevés découlant de l’augmentation des dépenses en médicaments en général ». La firme souligne que ces facteurs de risque sont « gérables » à l’aide de diverses initiatives que les employeurs peuvent adopter.
M. Durant voit d’un bon œil le programme national d’assurance médicament qui est actuellement à l’étude, mais rappelle que l’élection fédérale du 21 octobre pourrait changer la donne. « Si le gouvernement en place demeure au pouvoir, nous pourrions voir certains changements à cet égard, ce qui pourrait avoir une incidence positive sur le taux tendanciel des frais médicaux en 2021, puisque le cout des médicaments sur ordonnance est le principal facteur de cout des régimes d’assurance maladie au Canada », ajoute-t-il.
Une plus grande augmentation à l’échelle mondiale
Le rapport d’Aon démontre qu’à l’échelle mondiale, l’augmentation des couts des régimes d’assurance maladie parrainés par les employeurs est plus importante qu’au Canada. En effet, celle-ci sera de 8 % en 2020, comparativement à une croissance de 7,8 % cette année.
La hausse est « principalement attribuable à l’augmentation des prestations et à une légère hausse prévue de l’inflation générale », indiquent les auteurs du rapport.
C’est au Moyen-Orient et en Afrique où la croissance est la plus grande cette année, avec 13,7 % en 2019 et 12,2 % en 2020.