Selon les résultats du fournisseur de cartes de paiement de médicaments TELUS Santé, la hausse du cout des médicaments a été de 3,7 % en 2016, par rapport à 2015. Cette hausse provient du cout moyen des réclamations et de la croissance de la fréquence d’utilisation.

« La fréquence d’utilisation est un facteur particulièrement en hausse, partout au Canada. Il s’agit d’une augmentation surprenante de l’utilisation, et que nous n’avions pas vue depuis quelques années », a signalé en entrevue au Journal de l’assurance Jacques L’Espérance, consultant en actuariat appelé à présenter les résultats de TELUS Santé à Montréal, aujourd’hui.

Une loi québécoise freine la hausse

« En 2016, la hausse du cout des médicaments a été moindre que dans les années passées, et moindre que celle de l’Ontario. On constate l’effet de la loi sur la substitution générique (Loi 28) adoptée en octobre 2015, et qui s’est appliquée à la totalité de 2016. Le cout exorbitant des nouveaux médicaments continue toutefois de préoccuper et entrainera toute la société à se poser des questions », a dit M. L’Espérance.
 


M. L’Espérance a ajouté que la fréquence d’utilisation des médicaments a augmenté de plus de 6 % chez les moins de 30 ans. Les coûts ont augmenté de près de 11 % pour les 10 à 19 ans.

« Les médicaments qui traitent les troubles d’attention et d’hyperactivité, comme Concerta et  Vyvanse, ont généré le plus de volume de réclamation et de couts chez les jeunes », a révélé Jayson Gallant, pharmacien de TELUS Santé, qui a présenté les résultats avec M. L’Espérance.

Médicaments d’exception

« De plus, deux médicaments, Vimizim et Soliris, occupent un rang élevé dans le classement, avec seulement environ 10 réclamants chacun en 2016, au Québec », a souligné M. Gallant.

Par exemple, Vimizim coute en moyenne 675 000 $. La dose du médicament varie selon le poids, de telle sorte qu’il peut couter approximativement 500 000 $ pour le traitement annuel d’un petit enfant, et environ 1 M$ pour un adulte, signale aussi M. Gallant.