La plupart des Canadiens fortunés ont un portefeuille de placements « largement surpondéré » en produits canadiens alors qu’il devrait être plus diversifié sur le plan international et sectoriel, selon Paul Desmarais III, premier vice-président de Power Corporation et de la Corporation financière Power.
Monsieur Desmarais affirmait dans un webinaire offert par Canada Vie le 29 avril dernier que les Canadiens bien nantis, en particulier ceux qui disposent d’une très grande fortune, tendent à éviter de faire des placements dans la plupart des marchés boursiers, parce qu’ils ne sont pas en mesure d’y obtenir le même rendement que sur le marché privé.
Voilà pourquoi certaines entreprises, par exemple Canada Vie, installent au Canada des franchises comme les sociétés Sagard Holdings — un gestionnaire d’actifs alternatifs multi-stratégies disposant de bureaux dans le monde entier — et Northleaf Capital Partners Ltd. — une société d’investissements dans les marchés privés mondiaux qui s’intéresse aux entreprises et actifs de taille moyenne — afin de renforcer le futur positionnement de Canada Vie, explique l’homme d’affaires.
En contrepartie, l’initiative profitera aux assurés, dont la police aura une valeur de rachat garantie tant qu’ils paieront leurs primes, en plus de leur procurer certains avantages fiscaux.
« Dans bien des cas, les produits auxquels les actifs sont adossés ne sont pas accessibles au public — ils viennent du privé, signale monsieur Desmarais. Il faut beaucoup d’actifs et d’expertise pour que les [investisseurs] puissent constituer de tels portefeuilles ; la diversification a de l’importance », et c’est là que les actifs privés, l’immobilier et la diversification internationale entrent en jeu.
L’assurance avec participation
M. Desmarais a aussi invité les clients fortunés à jeter un coup d’œil au nouveau compte d’assurance avec participation de Canada Vie, qui atteint maintenant 45 millions de dollars.
Il a ajouté que la Corporation financière Power a noté deux lacunes de taille sur le marché canadien en matière d’épargne et de création de patrimoine.
Tout d’abord, une importante tranche de la population n’est pas servie par un conseiller, parce qu’il s’agit de personnes qui n’ont pas de besoins financiers complexes ou qui ne possèdent pas assez d’actifs pour constituer des clients rentables. En réponse à cette réalité, Power a créé Wealthsimple, un service canadien de gestion de placements en ligne axé essentiellement sur les millénariaux.
« Plus de la moitié des clients de Wealthsimple n’ont encore jamais fait de placements. La concurrence se fait donc avec le compte-chèques ou le compte d’épargne. Et je crois que l’assurance à un dollar par jour attirera vers ce marché toute une nouvelle clientèle qui n’a jamais pu ou pensé pouvoir s’assurer. »
D’un autre côté, monsieur Desmarais explique qu’un grand vide touche aussi les Canadiens plus fortunés. C’est ainsi qu’est née la société Grayhawk Investment Strategies Inc., une firme qui réunit les meilleurs gestionnaires du monde entier afin de répondre aux besoins des clients les mieux nantis — ceux qui disposent de plus de 30 millions de dollars en actifs investissables.
Il ajoute que la pandémie a contraint les conseillers à repenser la façon dont ils interviennent auprès de leurs clients et à établir la manière la plus efficace de travailler avec eux, peu importe la situation.
Tout un coup de pouce pour la productivité
« Notre productivité et notre capacité à obtenir des investissements ont considérablement augmenté dans la foulée de la COVID-19. Pensons à certains outils comme Zoom, grâce auxquels on peut désormais se permettre de demander à un client de nous confier 100 millions de dollars au téléphone — cela représente tout un coup de pouce pour la productivité. Dans bien des cas, il est important de revoir la façon dont on utilise ces outils pour rendre son travail de conseiller encore plus efficace. »
Les conseillers ont besoin d’actifs d’envergure pour constituer un portefeuille ; la plupart des gestionnaires exigent un investissement minimum de l’ordre de 100 millions pour les allocations de capital-investissement. Comme peu de gens disposent d’une telle somme, monsieur Desmarais explique que les conseillers doivent se tourner vers des entreprises stables et réputées, capables de maintenir leur expertise.
« Ce sont tous des atouts irremplaçables dont Canada Vie dispose. »
En 2020, les dividendes combinés des titulaires de contrats ouverts avec participation qui ont été distribués par Canada Vie totalisaient 1,2 milliard de dollars. Les demandes de prestations de décès des titulaires de police ont totalisé 738 millions de dollars.