La présence d’Ernst & Young en assurance ne date pas d’hier. La firme d’experts-conseils emploie plus de 40 000 personnes à travers le monde dans sa division des services financiers, qui se divise en trois branches : assurance, banques et gestion d’actifs.Leadeur des services financiers au Québec, Michel Bergeron a le mandat d’assurer la présence de contenu canadien dans les études que mène Ernst & Young à travers le monde, et ainsi détecter les tendances du marché canadien.

« On veut apporter aux assureurs notre vision de l’évolution du marché jusqu’en 2020. On travaille avec plusieurs dirigeants de l’industrie en ce qui a trait aux meilleures pratiques d’affaires, mais aussi à la vérification et à la consultation », dit-il. Parmi les clients de la firme d’experts-conseils, notons Intact Corporation financière, TD Assurance, La Capitale assurances générales, Desjardins Assurances générales et SSQ Groupe financier.

Comment ces clients réagissent-ils aux conclusions révélées par leurs sondages? « Nos clients assureurs ne sont pas tous au même point. Certains ont des bases de données plus précises. Néanmoins, ce qu’on leur avance ne sonne pas faux à leurs oreilles. Ils connaissent ces choses », dit-il.

Il ajoute que les assureurs sont présentement en réflexion. « Ils cherchent à savoir comment déployer leurs gens. Ils ne sont pas en mode action. Il n’y a personne qui a sauté sur le téléphone pour nous dire : "il faut agir vite". Ils sont préoccupés par la situation, mais ne considèrent pas qu’il y ait le feu dans la maison. Ça va prendre encore quelques mois. Le président et son conseil doivent penser stratégiquement. Ils veulent voir comment s’aligner vers cela. Ensuite, ils passeront en mode implantation. Ils seront plus intéressés à nous rencontrer à ce moment. Pour l’instant, ils accumulent les informations. Ils cherchent à avoir des discussions plus profondes. Néanmoins, il y a de l’intérêt pour tout ce qui touche les ventes croisées », dit-il.