Un rapport du Toronto Finance International (TFI), rédigé par Accenture et McMillan LLP, indique que l’écosystème de technologies financières du corridor Toronto-Kitchener-Waterloo offre « une opportunité significative » d’accroitre sa part des transactions internationales.

Publié le 25 mars, le rapport, intitulé Seizing the Opportunity : Building the Toronto Region into a Global Fintech Leader – Update 2019, se veut un suivi d’une autre étude publiée en 2017. Celui-ci vise à évaluer la progression de l’écosystème de technologie financière de la région de Toronto, à travers des entretiens avec des dirigeants et des parties prenantes au sein du gouvernement, de même que dans les secteurs des services financiers et des fintechs, indique TFI.

L’organisme Toronto Finance International est un partenariat public-privé entre des institutions financières canadiennes et le gouvernement. Il est chargé de faire la promotion du centre économique de Toronto à l’international.

Croissance dramatique

Le rapport de cette année révèle que les investissements dans la fintech dans la région de Toronto « ont considérablement augmenté » au cours des cinq dernières années, passant de 24 millions de dollars (M$) et huit transactions en 2013 à 221 M$ et 25 transactions en 2018.

Cependant, malgré cette croissance, la part de l’investissement dans les fintechs dans cette région est inférieure à celle des autres grands centres financiers, en termes de nombre et de taille des transactions.

« Nous avons l’un des taux de croissance des investissements les plus élevés au monde, avec un taux de croissance annuel composé de 118 % depuis 2010 », soutient Jennifer Reynolds, présidente et chef de la direction de Toronto Finance International. « Bien qu’il s’agisse d’une base d’investissement absolue beaucoup plus réduite que celle de hubs mondiaux tels que Londres, New York et San Francisco, nous avons la possibilité de tirer parti du deuxième centre financier en importance en Amérique du Nord, combiné à la troisième grappe technologique en importance, pour devenir un leadeur mondial des fintechs. »

Favoriser l’innovation

Pour encourager l’innovation et renforcer sa position à l’échelle mondiale, la région devrait se concentrer sur trois domaines, conseille le rapport. Le premier est « l’ouverture », ce qui signifie créer un environnement « qui encourage l’innovation et la collaboration entre les partenaires de l’écosystème ».

La proximité entre les participants aux fintechs est le deuxième domaine à développer. Ainsi, il faut encourager « un engagement plus étroit et plus fréquent entre les participants de l’écosystème fintech afin de partager et de collaborer sur des idées aboutissant à des améliorations technologiques », souligne le rapport.

Sensibilisation mondiale

Le troisième domaine à développer est la notoriété mondiale en renforçant la réputation de la région de Toronto comme plaque tournante internationale de la technologie financière, afin d’attirer et de fidéliser les jeunes entreprises, les talents et les investissements.

« Le corridor Toronto-Kitchener-Waterloo se distingue déjà par sa forte concentration d’incubateurs et d’accélérateurs, ce qui est attrayant pour les investisseurs en technologie financière, et nous hébergeons le premier incubateur universitaire au monde : DMZ à l’Université Ryerson », affirme Vikas Shreedhar, directeur général des services financiers d’Accenture au Canada. « Il est possible d’améliorer cette position grâce à une collaboration plus étroite entre les universités et l’industrie en matière de recherche et développement, en plus de faire la promotion d’une forte culture de l’innovation qui nous distingue véritablement sur la scène mondiale. »