Selon le plus récent rapport du North American Pet Health Insurance Industry, en 2017 au Canada, près d’un quart de millions de chats et de chiens bénéficiaient d’une couverture d’assurance.
Si ce chiffre semble énorme à certains, il ne représente que 1,5 % de tous les chats et les chiens au pays, fait remarquer l’Association des médecins vétérinaires du Québec (AMVQ).
Il s’agit d’une statistique similaire à celle que l’on retrouve aux États-Unis (1 %). Elle est toutefois nettement inférieure au taux d’assurance des animaux de compagnie en France (6 %), en Grande-Bretagne (35 %) ou en Suède (80 %).
Une journée nationale
L’AMVQ souhaite faire connaitre davantage le produit d’assurance animale. Au point tel qu’elle a consacré la date du 15 septembre comme étant la Journée nationale de l’assurance animale, dont la première édition s’est déroulée hier.
Pourquoi le 15 septembre ? Parce que c’est à cette date qu’a été vendue la première couverture d’assurance animale au Canada il y a 30 ans.
Citant le North American Pet Health Insurance Industry, les nouveaux propriétaires acquérant une police d’assurance maladie sont en très forte hausse, affirme l’AMVQ. Pour l’ensemble de l’Amérique du Nord, la croissance du nombre de polices vendues a été de 15,7 % en 2017, 18 % en 2016 et 15 % en 2015. Les chiens représentent 86,7 % des ventes d’assurance au Canada.
Réclamations et indemnisations en hausse
L’AMVQ affirme qu’assurer un animal pour quelques dollars par semaine facilite la planification du budget nécessaire à la bonne garde de son fidèle compagnon. Par exemple, au Canada en 2017, 401 829 réclamations ont été faites par des propriétaires ayant assuré leur animal. Ceci représente une augmentation de 13,1 % en matière de réclamations et de 15,6 % pour le remboursement des frais par rapport à 2016.
« Trop souvent, l’incapacité financière des propriétaires d’animaux a un impact majeur sur la décision à prendre devant les frais médicaux reliés à des problèmes de santé et d’accidents fortuits subis par leur animal. L’euthanasie semble être le seul choix pour diminuer le cout de la facture. L’AMVQ croit fermement que l’assurance réduit le nombre de ces euthanasies et offre une bonne protection en cas de maladie ou blessure », indique-t-elle dans un avis diffusé aux médias.
54 000 $ pour soigner un chat
L’accès à des soins vétérinaires de plus en plus spécialisés peut aussi faire grimper les réclamations à des niveaux insoupçonnés, indique l’AMVQ. Par exemple, en 2017, la réclamation la plus couteuse aux États-Unis était pour un chat. Le siamois de quatre ans souffrait d’une effusion péritonéale et de dilatation gastrique. La somme des traitements s’est élevée à 53 593 $ US.
Plus près de nous au Québec, l’AMVQ relate le cas de Sophie Lavoie, de Sainte-Anne-de-Bellevue, qui a contracté une assurance pour son chien Charlie. Ainsi, lorsqu’elle s’est présentée l’an dernier dans un centre d’urgence avec son labrador de trois ans ayant avalé un corps étranger, elle a vu sa facture de 4 703,77 $ réduite de 80 %, grâce à l’assurance.
« Beaucoup de chemin reste à parcourir lorsqu’on réalise que, si les foyers québécois hébergent 15,2 % de tous les chats et les chiens au Canada, ils ne représentent que 3,5 % de tous ceux qui sont assurés au pays », ajoute l’AMVQ.