L’assurance collective elle aussi vendue à distance

Les nombreuses initiatives des assureurs visant à offrir des réductions de primes en raison d’une baisse des réclamations pour soins personnels de même que la gratuité des services de télémédecine ne sont pas passées inaperçues. Malgré la complexité du secteur, l’assurance collective a aussi su assurer la continuité des affaires.

PDG de Groupe Cloutier, Patrick Cloutier a révélé au début de la pandémie avoir connu une croissance de ses affaires en assurance collective. Des dossiers se sont renouvelés, et de nouvelles affaires ont été conclues avec des entreprises de secteurs essentiels qui n’avaient pas de régime, avait dit M. Cloutier. L’intérêt envers la télémédecine avait joué un rôle important dans ce succès, selon lui.

Yan Charbonneau, PDG de SynexCorp, signale lui aussi que les ventes d’assurance collective sont en croissance depuis le début du confinement. Au point où AFL a pu mettre au point un processus adapté à la crise pour renouveler ou mettre en place un régime collectif. De nouveaux dossiers d’assurance collective se sont en effet conclus durant le confinement, entre autres grâce aux rencontres réalisées au moyen de logiciels de vidéoconférence.

« Le transfert de papiers se fait maintenant par courriel, et la proposition finale se négocie en partage de documents à l’écran. C’est du travail, mais une fois monté, le processus est fluide », explique-t-il.

M. Charbonneau va jusqu’à dire qu’il le préfère au processus traditionnel. « La vente à distance est quelque chose qu’a amené la COVID-19. Ça ne s’en ira pas après. Les employeurs découvrent les vertus de la vidéoconférence. Ils n’ont pas besoin de faire déplacer au siège social différentes personnes – le vice-président des finances, le vice-président des ressources humaines, etc. Les clients sont intéressés à renouveler de cette façon. Nous avions déjà un processus de vente numérique, mais les gens n’osaient pas. La pandémie a fait essayer des choses différentes. »