Souscrire son assurance automobile auprès d’un organisme public coute plus cher que de le faire auprès d’un assureur privé, conclut une étude de l’Institut Fraser.L’organisme de recherche a comparé les taux d’assurance des dix provinces canadiennes au cours des trois dernières années. Selon leur étude, trois des quatre provinces où l’on trouvait les primes moyennes les plus élevées étaient régies par un régime public d’assurance automobile. Quant aux plus abordables, elles avaient recours à un régime privé.

Il y a toutefois deux exceptions notables à ces constats : l’Ontario et le Québec. L’Ontario fait uniquement appel à des assureurs privés, mais présente la prime moyenne la plus élevée. Quant au Québec, il possède un système mixte public-privé et présente la plus faible prime moyenne.

Qu’est-ce qui fait que l’assurance auto coute aussi cher en Ontario? Ce cout élevé est attribuable, selon les chercheurs de l’Institut, à la règlementation et à la fraude à l’assurance. Puisque le cout de réclamation par véhicule est plus élevé en Ontario, le cout total des réclamations y est le plus élevé au Canada.

Quant au Québec, l’Institut Fraser attribue le faible cout de l’assurance à la limitation du monopole public à la couverture pour les préjudices corporels et à sa règlementation moins stricte qu’ailleurs. Toutefois, l’Institut mentionne que ces résultats sont accompagnés de couts substantiels pour le gouvernement du Québec, puisque le régime présente un déficit, que l’Institut qualifie « d’inquiétant », de 2,6 milliards de dollars (G$).

L’Institut en vient à la conclusion que l’assurance automobile disponible dans un marché privé concurrentiel s’est révélée « plus apte à offrir des primes moins élevées » que dans un régime public. L’organisme recommande aussi aux automobilistes de « se méfier des promesses trompeuses » sur les avantages d’un régime public.

Il recommande aussi aux Québécois « d’exiger » que le régime public d’assurance automobile « rende des comptes » sur l’état de ses finances. Quant aux Ontariens, ils devraient « insister » pour que des réformes plus poussées que celles amorcées en 2011 soient mises en œuvre pour alléger le fardeau règlementaire.