La filiale canadienne d’Aviva plc a enregistré des progrès du côté des ventes, mais les sinistres catastrophiques du troisième trimestre ont fini par peser sur les résultats de souscription au pays en 2024. 

Pour les activités en assurance de dommages, le bénéfice d’exploitation a totalisé 288 millions de livres sterling (M£) pour Aviva Canada en 2024. En 2023, Aviva annonçait un bénéfice de 399 M£ au Canada. Il s’agit d’une baisse de 28 % du bénéfice opérationnel pour les activités canadiennes. La baisse est de 25 % en devises constantes.

Primes  

Au Canada, où Aviva n’est présente qu’en assurance de dommages, la société constate une augmentation de 11 % des primes brutes souscrites en 2024 comparativement à l’année précédente.

Les primes brutes souscrites au Canada ont atteint 4,5 milliards de livres sterling (G£) en 2024, comparativement à 4,2 G£ en 2023. Cela représente une augmentation de 257 M£ ou de 6 % sur un an. En devises constantes, la progression des primes atteint 11 %. 

En assurance de dommages des entreprises, les primes brutes souscrites au Canada s’établissaient à 1,7 G£ en 2023, une augmentation de 43 M£ ou de 2,6 %, par rapport aux primes enregistrées en 2023. En devises constantes, la hausse est de 7 %, précise Aviva plc dans son rapport annuel. 

En assurance de dommages des particuliers, les primes au Canada ont totalisé 2,8 G£ en 2024. Il s’agit d’une augmentation de 214 M£, ou de 8 % sur l’année précédente. L’augmentation est de 13 % en devises constantes. 

« Le Canada a vraiment connu une forte croissance, à deux chiffres, mais il y a également eu des événements catastrophiques en 2024, avec un nombre important d’événements et de nombreuses réclamations de clients. Mais ils les ont gérés avec brio avec un très bon service client sur le marché », souligne la cheffe de l’exploitation Amanda Blanc lors de la présentation faite le 27 février dernier. 

Ratio combiné 

Le ratio combiné non ajusté pour les opérations d’Aviva au Canada a été de 98,5 % en 2024, comparativement à 95,3 % en 2023. Il s’agit d’un glissement de 3,2 points de pourcentage. 

Le ratio combiné en fonction de l’ajustement a été de 94,4 % en 2024, comparativement à 91,4 % en 2023. 

En assurance des entreprises, le ratio combiné non ajusté s’est chiffré à 98,3 % en 2024, alors qu’il était de 88 % en 2023. Il s’agit d’un écart de 10,3 points de pourcentage. 

En assurance des particuliers, le ratio combiné non ajusté, qui était de 99,5 % en 2024, a baissé à 98,6 % en 2023. Il s’agit d’un écart de 0,9 point de pourcentage. 

Le ratio de sinistres s’est établi à 62,6 % pour Aviva Canada en 2024, comparativement à 59,5 % en 2023.

Le ratio de sinistres de l’ensemble des filiales d’Aviva s’est chiffré à 60,8 % en 2024, comparativement à 60,5 % en 2023. Le ratio combiné non ajusté de l’ensemble du groupe s’est établi à 96,3 % en 2024, alors qu’il était de 96,2 % en 2023. 

Résultat technique 

Aviva rapporte un résultat de souscription de 228 M£ au Canada en 2024, contre 331 M£ en 2023. Cela représente une baisse de 31 %, ou de 28 % à valeur constante de la devise. 

Selon Aviva, ce résultat s’explique en raison de l’impact élevé des catastrophes liées aux conditions météorologiques graves, une baisse de l’évolution des sinistres des années précédentes et l’impact de l’inflation sur la gravité des sinistres, partiellement compensés par un environnement tarifaire plus élevé. 

Le résultat de souscription a été en baisse en assurance des entreprises au Canada, à 104 M£ en 2024, comparativement à 223 M£ en 2023. En assurance des particuliers, on a plutôt observé une hausse de 16 M£, ou de 15 %, du résultat de souscription sur une période de 12 mois. 

Chez Aviva Canada 

Dans son communiqué publié par Aviva Canada le 27 février dernier, Tracy Garrad, PDG d’Aviva Canada, indique que la société a « livré de bons résultats sous-jacents qui ont été impactés par des événements météorologiques extrêmes records, conduisant à un ratio combiné opérationnel de 98,5 % et une croissance à deux chiffres de 10,6 % ».

Mme Garrad ajoute qu’Aviva Canada continue de constater un impact négatif sur ses résultats en matière d’assurance automobile, lesquels sont dus notamment à l’environnement réglementaire en Alberta. « Nous poursuivons nos discussions avec les régulateurs, afin de mieux refléter l’expérience en sinistre automobile dans la tarification des conducteurs », dit-elle. 

« Alors que les phénomènes météorologiques extrêmes deviennent notre nouvelle norme, la société doit investir davantage dans des mesures de résilience afin de mieux protéger les communautés et de bâtir un Canada résilient et préparé à ce qui s’en vient. Nous continuerons à faire les bons choix, à améliorer nos performances, à mettre en œuvre notre stratégie et à garder le client au cœur de notre prise de décision », poursuit Mme Garrad.