C’est au Canada que les couts d’achat de rentes sont les plus faibles, selon le nouvel indice mondial sur l’achat de rentes de Mercer. Le Canada est l’endroit le moins cher au monde pour assurer les obligations des régimes de retraite à prestations déterminées à l’aide d’une rente.Tiré de la première étude internationale de Mercer sur la tarification des assureurs pour l’achat de rentes, l’indice cumule les données de 18 assureurs répartis entre les États-Unis, le Royaume-Uni, le Canada et l’Irlande. Il s’agit, selon Mercer, de quatre marchés où les activités d’achat de rentes sont importantes.

Mercer destine son indice aux gestionnaires souhaitant mieux cibler leurs efforts de gestion et de transfert de risques. Par exemple, une multinationale recherchera un équilibre dans les pays où elle est présente entre le cout de la rente et la réduction des risques qu’elle espère en tirer. Elle pourra ensuite déterminer où la rente serait la plus appropriée.

La rente peut s’avérer couteuse, comparativement à d’autres stratégies de gestion des risques, comme les trocs de longévité et les stratégies de couverture, ou encore les paiements forfaitaires aux participants à leur retraite, souligne Mercer. Or, l’attrait de cette stratégie tient à ce qu’elle permet d’éliminer d’un coup une grande partie du passif de retraite, précise le consultant en avantages sociaux. « À mesure que les conditions économiques et que les finances des entreprises s’améliorent, nous observons un intérêt grandissant pour l’achat de rentes partout aux États-Unis, au Royaume-Uni, au Canada et en Irlande », dit Benoit Hudon, responsable du domaine retraite de Mercer pour l’Est du Canada.

L’indice montre que la rente la plus chère se trouve au Royaume-Uni. D’après l’indice, le cout pour assurer 100 millions de livres sterling en obligations à l’égard des retraités au Royaume-Uni (soit 186 M$ en dollars canadiens) est environ 23 % plus élevé que celui du passif comptable équivalent, comparativement à 17 % en Irlande, à 8,5 % aux États-Unis et à seulement 5 % au Canada.

L’indice tient compte des particularités régionales. Ainsi, Mercer attribue le prix élevé des rentes au Royaume-Uni à l’indexation obligatoire des prestations de retraite. En revanche, le Canada bénéficie de conditions de marché favorables. « La santé financière des régimes de retraite canadiens s’est considérablement améliorée en 2013, ce qui a entrainé davantage d’occasions pour réduire les risques », dit M. Hudon.

Il souligne que pour la première fois depuis plus de dix ans, certains promoteurs de régimes se retrouvent dans une position avantageuse, où ils peuvent se libérer de leurs obligations de retraite et les radier de leurs états financiers sans avoir à verser de sommes supplémentaires. « Par conséquent, 2013 a été une année record pour le marché des rentes au Canada, et on s’attend à continuer d’observer une croissance marquée dans les années à venir », a-t-il ajouté.