Dans une lettre adressée « à tous les professionnels en services financiers du Québec », le Conseil des professionnels en service financier (CDPSF) dénonce le coût lié à l’encadrement et à la régulation de l’industrie.

« Serez-vous étonnés si je vous suggère qu’il en coûte bon an mal an environ 5 000 $ pour maintenir le droit de pratiquer notre profession au Québec? Faites l’exercice autour de vous. Un relevé empirique vous révèlera probablement qu’un planificateur financier qui travaille seul en cabinet, dans trois disciplines, débourse à peu près ce montant », dénonce notamment Mario Grégoire, président du conseil d’administration et directeur général du CDPSF.

L’Autorité des marchés financiers, la Chambre de la sécurité financière, la formation continue obligatoire, incluant celle de l’Institut Québécois de la planification financière, le Fonds d’indemnisation des services financiers, l’assurance responsabilité obligatoire, seraient, selon M. Grégoire, autant de sources annuelles de coûts qui constituent une facture règlementaire de plus en plus salée dont le montant bloque le développement de l’industrie.

Une facturation règlementaire « fragmentée et opaque »

Face à ce constat, le PDG du CDPSF souhaite que tous les professionnels en services financiers du Québec fassent front commun dans le cadre de la révision de la Loi 188. Et selon lui, après 15 ans d’attente, les conseillers n’ont pas le luxe de se diviser « face à une facturation règlementaire fragmentée et opaque au sein de l’industrie ».

Par ailleurs, Mario Grégoire souhaite qu’une distinction soit faite entre le monde règlementaire et le monde associatif de l’industrie, regrettant l’absence d’une grande association indépendante pour faire valoir les intérêts des conseillers de l’industrie des services financiers.

Le CDPSF dénonce le coût de la formation continue

Dans la dernière partie de sa missive, le CDPSF s’en prend à la dispensation de la formation continue obligatoire, coupable à ses yeux de faire grimper la facture règlementaire. Sur ce point, le Conseil implore le ministre Leitão d’être un vecteur d’innovation, lui  demandant de définir qui sera à l’avenir responsable de la dispensation de la formation continue dans l’industrie des services financiers.

« Au terme de la révision de la Loi 188, il est tout à fait logique et impératif que nous devenions responsables de ce volet de l’industrie. Le Conseil a donc l’intention de rappeler constamment au ministre Leitão qu’il a le pouvoir et le devoir de laisser les professionnels réduire eux-mêmes leur facture règlementaire en matière de formation continue », conclut Mario Grégoire.