Selon une récente étude de Standard & Poor's, les changements climatiques présentent des menaces qui ne sont pas suffisamment prises en compte par les assureurs, notamment en termes d’investissement. Le capital des sociétés d’assurance pourrait pourtant être affecté par une baisse des investissements et par des exigences de fonds propres plus élevées, plus que par l'augmentation attendue du nombre de réclamations liées aux conditions météorologiques.

Pour l’agence de notation, les assureurs pourraient ainsi faire face à une réduction de leur capital d'environ 0,5% par an, au détriment de dividendes réduits de 5 à 10%. De plus, si les valeurs de marché étaient ajustées en tenant compte des rendements plus faibles liés à ces changements climatiques, cela se traduirait par une diminution des fonds propres des assureurs à hauteur de 10%.

Par ailleurs, s’appuyant sur une étude récente menée par le Groupe Mercer, Standard & Poor's indique que les changements climatiques auraient des répercussions sur le rendement des placements, et donc sur les bénéfices. L’agence de notation estime également qu'il y a des preuves solides qui prouvent que ces transformations accentuent l'intensité des tempêtes tropicales, augmentant par conséquent les exigences de capital.

Pour l'ensemble des assureurs, l'impact sur les investissements pourrait être plus significatif encore que l'impact direct lié aux changements météorologiques. Par exemple, pour les assureurs vie et les assureurs généraux, traditionnellement plus exposés au risque de l'investissement, l’impact estimé du changement climatique se chiffre en moyenne à 0,5% du capital. Pour les assureurs non-vie et les réassureurs, l'impact sur les investissements représente respectivement 70% et 60% de l'impact total lié aux conditions météorologiques.