Le Groupement des assureurs automobiles (GAA) confirme le resserrement de marché et impute la hausse des primes moyennes en assurance automobile à cette situation. Depuis 2015, la prime moyenne payée pour une voiture de tourisme a augmenté de 6 %, passant de 532 $ à 564 % en 2017.

Par ailleurs, le cout moyen des sinistres a également augmenté, selon les données citées par le GAA. En 2015, celui-ci s’établissait à 3 062 $ et est passé à 3 301 $ en 2017, soit une croissance de 8 %.

Le ratio de sinistre, qui doit se maintenir à 0,70 $ en moyenne pour que les assureurs soient rentables, dépasse ce seuil depuis 2015. En 2017, celui-ci a atteint 0,77 $. « Si on y ajoute les frais d’exploitation, le cout total assumé par les assureurs excède les primes payées depuis 2015 », explique Michel Ladéroute, directeur général adjoint de l’organisme.



Hausse des couts de réparations

Le GAA attribue le resserrement du marché à plusieurs facteurs, dont l’augmentation de l’utilisation des dispositifs d’aide à la conduite de plus en plus sophistiqués et sur un plus grand nombre de modèles.

« Toutes ces composantes électroniques ont fait augmenter le cout des réparations. Et c’est sans oublier la hausse du cout des pièces et de la main-d’œuvre qui se poursuit année après année », souligne le groupement.

Forte concurrence

Aussi, la forte concurrence sur le marché a mené les assureurs à maintenir ou même réduire le montant des primes exigées « pendant plusieurs années, en dépit d’une hausse de leurs couts de sinistres et de leurs frais de fonctionnement ». Depuis 2015, le marché est en ajustement, se traduisant par une hausse de la prime moyenne d’environ 2 % par année.

« En dépit de cette augmentation annuelle, la prime moyenne de 2017 correspond en dollars courants à celle qui prévalait en 2008 », ajoute M. Ladéroute.

Le GAA indique par ailleurs que le niveau des primes chargées au cours des dernières années ne suffit plus à couvrir le cout total des sinistres et des frais d’exploitation des assureurs.