Le secteur des obligations en cas de catastrophes a dépassé les 100 milliards de dollars américains (G$ US) d’émissions cumulées depuis sa création, il y a plus de 20 ans, a annoncé Aon Securities, la division de banque d’investissement d’Aon plc. Ce montant était de 30 G$ US en septembre 2018.
Au cours de la dernière décennie, les titres liés à l’assurance ont fourni une classe d’actifs non corrélée robuste aux investisseurs, produisant un rendement annuel moyen de 6,38 %. Le nombre d’investisseurs sectoriels a considérablement augmenté. Les carnets de commandes en 2019 comprenaient en moyenne 23 % d’investisseurs supplémentaires que pour les carnets de commandes de 2015, permettant aux allocations moyennes de passer de 13 à 9 millions de dollars américains, ce qui exerce moins de pression sur un marché donné.
Plus un investissement commun
Le type d’investisseur a évolué au fil des ans, mentionne Aon. Les réassureurs sont parmi les principaux contributeurs, devant les assureurs-vie et les fonds d’investissement, qui regroupent des capitaux d’investisseurs accrédités ou d’investisseurs institutionnels, qui investissent dans une variété d’actifs, souvent avec des techniques de construction de portefeuille et de gestion des risques compliqués, communément appelés Hedge funds.
« Depuis ses débuts en 1996, le secteur des valeurs mobilières liées à l’assurance a connu une croissance remarquable, atteignant aujourd’hui un point où il fait partie intégrante de la manière dont les réassureurs abordent le transfert des risques. Après avoir subi des tests importants ces derniers temps, le secteur a fait preuve de résistance dans l’adversité, prouvant que les réassureurs et les investisseurs considèrent l’ILS (Insurance-Linked Securities) comme une partie durable et importante de l’industrie », dit Paul Schultz, PDG d’Aon Securities.
Au fur et à mesure que les marchés augmentent leur niveau de sophistication et les ressources consacrées à l’espace, les titres liés à l’assurance passent d’une perception commune, comme un investissement alternatif, à des couvertures qui ressemblent plus à celles que l’on trouve sur le marché traditionnel.
Actuellement sur le marché de la réassurance, le capital total de la réassurance est estimé à 610 G$ US. Depuis 2016, les capitaux alternatifs sont restés à des niveaux record, avec environ 93 G$ US présentement sur le marché de la réassurance, mais au total, le volume du capital alternatif est encore plus important par rapport au capital de la réassurance, car il est principalement axé sur le risque de catastrophe immobilière.