Le Québec sera en tête de la croissance économique des provinces cette année, alors que la Colombie-Britannique et l’Alberta se classeront respectivement au premier rang en 2020 et en 2021, selon les perspectives économiques provinciales du quatrième trimestre de la Banque Scotia.
« Soulevé par la création d’emplois en entreprise et par la hausse des investissements dans les machines et équipements, le Québec mènera la croissance économique des provinces en 2019, a déclaré Marc Desormeaux, économiste provincial à la Banque Scotia. Les travaux liés à l’entreprise de LNG Canada à Kitimat devraient propulser la Colombie-Britannique au sommet de la table en 2020 et une hausse des investissements devant stimuler la croissance de l’Alberta en 2021. »
Le Québec atteindra la plus forte croissance provinciale
Dans son rapport, la Banque Scotia indique que le Québec a connu une « série remarquable » de gains du PIB réel supérieurs à la tendance, et devrait maintenant se classer au premier rang du classement de la croissance provinciale avant de se modérer à un taux plus durable en 2020-2021.
La hausse des investissements en machines et équipements est particulièrement prometteuse. Cette année, les investissements ont suivi une trajectoire saine, parallèlement au rebond du deuxième trimestre dans la construction non résidentielle, les grands projets de transport en commun et les lourdes dépenses en infrastructures.
La Banque Scotia est d’avis que la Colombie-Britannique mènera les provinces dans la création d’emplois cette année et l’année suivante, et dans la croissance économique au cours de la dernière année sur la base du projet de LNG Canada à Kitimat. Toutefois, la contribution la plus importante à la croissance de la Colombie-Britannique aura lieu l’année prochaine, avec la plus forte augmentation annuelle des dépenses en capital entre 2019 et 2020.
Croissance économique en Alberta au cours des deux prochaines années
L’Alberta devrait connaitre une légère expansion cette année, avec une reprise d’environ 2,5 % au cours des deux prochaines années. Les investissements pétroliers et gaziers restent limités par l’incertitude accrue liée à l’insuffisance de la capacité de transport par pipeline. Cela s’est traduit par d’autres aspects de l’économie provinciale, une croissance de l’emploi bien inférieure à la moyenne nationale et un ralentissement à ce jour cette année dans la construction de maisons, les ventes au détail et la construction non résidentielle.
La Banque Scotia a légèrement révisé à la hausse ses prévisions de croissance économique de l’Ontario cette année, en raison principalement d’un solide rebond au deuxième trimestre, qui faisait suite à deux trimestres de faible expansion. Cela reflète une hausse de la production automobile qui, semble-t-il, a entrainé une hausse des exportations, ainsi qu’une augmentation de l’investissement résidentiel dans le logement qui s’est redressé depuis le marasme de début d’année.