La vitesse de changement s’empare de l’industrie de l’assurance. Le portrait de la main-d’œuvre se transforme, les risques sont différents, les technologies nouvelles redessinent beaucoup de règles, les compétences recherchées ne sont plus les mêmes, les relations avec la clientèle appellent d’autres talents.
Voilà le portrait qu’a dressé François Jean, le président de l’Institut d’assurance du Québec, lors du gala honorant les nouveaux diplômés PAA et FPAA, le jeudi 14 mars dernier, devant une salle comble.
Il a donné en exemple les technologies des blockchains et des cryptomonnaies qui sont maintenant bien réelles. « Pourtant, notre industrie semble mal les comprendre, et éprouve un certain malaise avec tout ce qui les touche », a-t-il lancé du même souffle.
La technologie redéfinit ainsi les besoins de main-d’œuvre en assurance, a-t-il précisé. « Je suis d’avis que notre industrie doit accélérer les investissements et développer des technologies qui permettront de simplifier et d’accélérer les transactions, d’optimiser l’utilisation des données disponibles et d’éliminer la multiple saisie des données. »
M. Jean a affirmé que pour surmonter ces défis, l’industrie doit aller au-delà d’investir dans la technologie. « Les employeurs doivent investir dans le talent. »
Compétence en gestion de risques, en service à la clientèle, en gestion et en leadeurship sont maintenant des atouts chez les ressources humaines pour pouvoir renforcer la mobilisation des consommateurs.
Sombre portrait ? M. Jean est plutôt optimiste. « Nous sommes extrêmement privilégiés d’œuvrer au sein de l’industrie. Contrairement à plusieurs secteurs, l’assurance de dommages est quasi immunisée face aux cycles économiques. En cette période de volatilité des marchés et de possible ralentissement, je vous fais la prédiction suivante : les 2 300 000 familles et 260 000 entreprises au Québec vont continuer d’acheter de l’assurance ! »