Les fondateurs de PREVDEQ se disent convaincus que les assureurs font bien leurs devoirs pour approuver les différents systèmes de protection de dégâts d’eau. C’est un processus qui leur prend toutefois du temps.
« C’est long, mais les choses évoluent, dit Mathieu Lachaîne, président d’Ubios, un des trois membres fondateurs de PREVDEQ. On l’a vu au cours des 18 derniers mois. Ils sont assoiffés de data. Ils nous disent d’installer des systèmes et qu’ils prendront leurs décisions en fonction des données accumulées. »
L’actuariat entre alors en scène, souligne Jean-Hugues Labrèque, président d’Inflotrolix. « Les assureurs ont tous leur lab d’innovation. Ils y voient des parts de marché qu’ils ne pouvaient pas aller chercher avant. Il y a donc un côté prévention dans leur souscription. Accumuler du data leur permet de tester la performance des systèmes. C’est de l’actuariat. Ils y voient des avantages, mais ils veulent voir le cout par rapport aux bénéfices. Il teste les produits pour en arriver à la bonne tarification. »
L’établissement de règles pour le secteur en sera ainsi bénéfique, croit M. Lachaîne. « Plutôt qu’augmenter la franchise, ils peuvent proposer à leur client de regarder ce qui peut être fait en prévention. L’industrie va bifurquer vers là. Ce sera bénéfique pour le client. Les assureurs n’auront pas le choix. Les outils pour gérer leurs risques deviennent de plus en plus légiférés. »