Pour Standard & Poor’s, si une crise financière équivalente à celle de 2008-2009 devait survenir aujourd’hui, les assureurs de personnes établis aux États-Unis en subiraient moins les conséquences qu’il y a dix ans.
Ces analystes ont établi ce constat dans le rapport When the Cycle Turns : Investment Impairments Will Bend But Not Break U.S. Life Insurers' Financial Strength, paru à la mi-mai. Toutefois, certains assureurs pourraient en subir davantage les contrecoups que d’autres, préviennent-ils.
Les experts de Standard & Poor’s estiment même qu’une éventuelle crise financière pourrait creuser un trou de 20 milliards de dollars dans leurs capitaux. Cela représente 5 % de ce que l’industrie met de côté pour répondre aux exigences de solvabilité des régulateurs.
Deep Banerjee, analyste de crédit chez Standard & Poor’s, rappelle qu’à la suite de la crise financière de 2008-2009, son entreprise avait revu à la baisse les perspectives de développement des assureurs vie américains. Cette perspective était passée de stable à négative. La firme de notation avait révisé négativement la cote de développement d’une trentaine d’assureurs vie. Advenant une nouvelle crise, une telle situation ne devrait pas se reproduire, prédit-il, puisque les assureurs ont une meilleure marge de suffisance dans leurs capitaux.