Avec les taux d’intérêt à long terme à leur plus bas, un conseiller peut difficilement compter sur la vente de sa clientèle pour financer entièrement sa retraite.

Cela en incitera plus d’un à poursuivre la pratique à un âge avancé, croit Steven Ross. Il est président et chef de l’exploitation, secteur assurances de personnes et services financiers, à La Capitale groupe financier.

Les taux d’intérêt actuels sont tellement bas que le vendeur doit obtenir un montant de vente élevé pour espérer en tirer un revenu de retraite décent, dit M. Ross. Il a d’ailleurs été l’artisan du programme d’achat-vente de clientèle des conseillers lorsqu’il dirigeait le réseau SFL Partenaire de Desjardins Sécurité financière.

« Pourquoi je vendrais ma clientèle quatre fois les commissions de renouvellement de 25 000$, si je suis encore en santé pour servir mes clients et suivre la formation ? Autrement, la vente te rapporte 100 000$. Même à 5 % ou 6 % d’intérêt, tu ne vas pas loin avec cela. Pourquoi ne pas garder mon 25 000$ de revenus, se dit le conseiller. »

Les bas taux peuvent aussi avoir du bon, dit-il. « Le cout du financement est au plus bas. Les acheteurs sont peut-être prêts à payer plus cher pour acquérir une clientèle. Les taux offerts sur les prêts d’affaires dépendent de chaque cas, mais ils sont assurément plus faibles qu’avant, à une ère où un particulier peut obtenir une hypothèque de 5 ans à un taux de 3 %.