Selon le rapport de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) rendu public dernièrement par le Réseau international sur l'éducation financière (RIEF), le Canada se classe au troisième rang des pays qui affichent les meilleurs niveaux généraux de littératie financière au monde.
Dans cette étude, le RIEF mesure et compare les connaissances, l'attitude et les comportements d'adultes de 29 pays en ce qui a trait aux finances. Il y souligne en outre l'importance d'axer les mesures d'amélioration de la littératie financière sur le changement des comportements, car un comportement sain favorise le bien-être financier. C’est la France qui arrive au premier rang, suivie par la Finlande, la Norvège et le Canada se partageant la troisième place.
Établissement et l'atteinte d'objectifs financiers
Au chapitre du comportement financier, les Canadiens affichent ainsi de saines habitudes, comme l'établissement et l'atteinte d'objectifs financiers à long terme et la surveillance de leurs finances personnelles. À l'évaluation de leurs connaissances financières, 60 % des Canadiens ont su répondre correctement à la plupart des questions.
Le rapport fait tout de même état d'aspects à améliorer. En effet, seulement 30 % d'entre eux jugent que leurs connaissances financières sont excellentes. Au chapitre des connaissances financières, un écart important sépare les sexes : plus de 70 % des hommes ont obtenus des résultats élevés à l'évaluation de leurs connaissances financières, contre 50 % pour les femmes, ces dernières obtenant des résultats moins élevés en ce qui concerne l'inflation et les intérêts composés.
S’endetter pour joindre les deux bouts
Par ailleurs, l’étude souligne qu’un tiers des Canadiens ont eu de la difficulté, à un moment ou à un autre, à payer leurs frais de subsistance avec leurs revenus seulement. Bon nombre des Canadiens qui se trouvent dans cette situation s'endettent pour joindre les deux bouts.
Advenant une perte de revenu, la moitié des Canadiens seraient obligés d'emprunter de l'argent ou de déménager dans les six mois qui suivent.
En général, les Canadiens font bonne figure à l'évaluation de leurs connaissances financières de base et affichent une confiance modérée en leur savoir, ce qui démontre qu'ils ont besoin d'un coup de pouce. Les femmes et les jeunes adultes, toutefois, sont moins susceptibles d'obtenir de bons résultats à l'évaluation de leurs connaissances financières de base.
« À l'avant-plan d'une initiative internationale »
« En ma qualité de première Chef du développement de la littératie financière au Canada, je suis fière du fait que le pays soit à l'avant-plan d'une initiative internationale visant à améliorer le bien-être financier des personnes, mais plus encore, du fait qu'il se classe parmi les cinq pays qui affichent la meilleure littératie financière au monde, se réjouit Jane Rooney, Chef du développement de la littératie financière, Agence de la consommation en matière financière du Canada. Bien que le Canada ait fait des progrès en la matière, la mise en œuvre de la Stratégie nationale pour la littératie financière - Compte sur moi, Canada contribuera grandement à répondre aux besoins et à combler les lacunes des Canadiens. »