Selon Mercer, les coûts des soins de santé des employeurs pourraient grimper de 130 % d’ici 2025. Selon la firme spécialisée dans le conseil en santé, cette hausse plus élevée que prévue serait attribuable à l’arrivée de nouveaux médicaments spécialisés, à l’augmentation des maladies chroniques et mentales, à l’accroissement des fraudes en avantages sociaux et à la hausse des coûts de mise en commun des soins de santé.

« À mesure que les coûts augmentent, les employeurs doivent multiplier leurs efforts pour demeurer compétitifs, affirme Julie Duchesne, responsable du domaine Santé de Mercer au Québec. Cela signifie qu’ils se doivent de miser sur la personnalisation des avantages sociaux rendue possible grâce aux solutions technologiques, se tourner vers les modèles de financement novateurs et offrir des régimes plus flexibles qui répondent aux besoins d’une main-d’œuvre plus diversifiée et en constante évolution. »

Délaisser le modèle d’assurance collective traditionnel

Selon l’étude de Mercer, les employeurs devraient, pour faire face à ce défi, développer des relations avec un éventail plus large de fournisseurs pour être en mesure de fournir les services et les communications ciblés, et commencer à délaisser le modèle d’assurance collective traditionnel qui ne répond plus aux demandes des consommateurs. Les jeunes et les travailleurs connectés veulent en effet des régimes personnalisables qui répondent à leurs besoins spécifiques en soins de santé.

Des protections facultatives pour contrôler les coûts

Les protections facultatives, qui comprennent notamment un modèle de régime à cotisations déterminées et des comptes gestion-santé imposables et non imposables, compteraient, selon la compagnie, parmi les moyens intéressants de contrôler les coûts. Au Canada, le marché des protections facultatives est actuellement plutôt restreint, car il représente moins de 20 millions de dollars en primes annuelles comparativement à environ 5 milliards de dollars aux États-Unis.