Les évènements touchant la réputation, tels que les cyberattaques, ont une incidence directe sur le cours des actions d’une entreprise. L’incidence de ces évènements sur la valeur actionnariale a doublé depuis l’arrivée du numérique, selon un nouveau rapport publié par Pentland Analytics et Aon.
L’étude qui porte sur le risque d’atteinte à la réputation à l’ère cybernétique a étudié 125 crises de réputation survenues au cours des dix dernières années en mesurant l’incidence sur la valeur actionnariale au cours de l’année suivante.
Aon rappelle qu’aucune protection ne peut réellement protéger la perte de valeur à la suite d’une crise, mais qu’une bonne préparation peut faire une différence. « Les entreprises avisées qui développent et utilisent un solide cadre de gestion des risques peuvent non seulement mieux gérer les évènements touchant la réputation, mais ils peuvent également constater un gain net de valeur après l’évènement », explique le responsable des entreprises clientes chez Aon, Randy Nornes.
Les réseaux sociaux en partie responsables
En période de crise, les investisseurs utilisent souvent des renseignements sur une entreprise partagée sur les réseaux sociaux dans le but de réévaluer leurs attentes en matière de flux de trésorerie futurs. Ceci peut avoir une incidence positive comme négative sur le cours des actions d’une entreprise, indique Aon.
« De nouvelles technologies continuent à émerger, telles que la robotique, l’intelligence artificielle et la bionique, toutes nécessitant une vigilance constante. Les développements technologiques ont accru le risque d’atteinte à la réputation en rendant la diffusion d’informations plus facile, moins couteuse et plus rapide », explique la Dre Deborah Pretty, directrice fondatrice de Pentland Analytics.
Risque bien présent
Le rapport a démontré que les entreprises peuvent ajouter 20 % sur leur valeur ou perdre jusqu’à 30 % de celle-ci en fonction de leur degré de préparation aux risques d’atteinte à la réputation et de leur comportement de gestion immédiatement après une crise.
« Bien que la prise de conscience et les outils en matière de gestion des risques aient évolué, le risque d’atteinte à la réputation continue de peser sur les dirigeants d’entreprise, devenant ainsi une de leurs principales préoccupations », ajoute M. Nornes.