2011 restera dans les annales, mais pas nécessairement pour les bonnes raisons. Après seulement six mois, il est déjà certain que les catastrophes qui l'ont frappée en feront l'année la plus couteuse au point de vue écono­mique. Heureusement pour les assureurs, les pertes assurées ne suivent pas cette tendance. Néanmoins, autant les dommages économiques qu'assurés du premier semestre de 2011 sont cinq fois supérieurs à la normale des dix dernières années.

Au 30 juin 2011, Munich Re avait déjà enre­gistré des dommages économiques totalisant 265 milliards de dollars (G$). 2005 était la précédente année record avec des dommages totalisant 220 G$, étalés sur douze mois. À titre comparatif, lors des six premiers mois de 2010, les pertes économiques avaient été de 97,2 G$.

Même si 2010 semble être une année plus calme, les dommages enregistrés au cours du premier semestre de l'année étaient deux fois supérieurs à la moyenne enregistrée au cours des dix dernières années (47,4 G$). C'est donc dire que les catastrophes répertoriées au cours des six premiers mois de 2011 ont couté cinq fois plus cher que la normale de la dernière décennie.

Les pertes assurées au 30 juin 2011 sont de 60 G$. Là-aussi, ces résultats sont cinq fois plus élevés que la moyenne des dix dernières années (12,1 G$). Un an plus tôt, elles étaient de 26,9 G$ pour les six premiers mois de l'année. Le record de pertes assurées a aussi été établi en 2005 à 120 G$, étalées sur douze mois.

Les pertes de 2011 sont en grande partie attribuables au terrible tremblement de terre de magnitude 9,0 qui a frappé le Japon le 11 mars dernier. Selon Munich Re, il s'agira de la catastrophe la plus couteuse de l'histoire avec des dommages économiques évalués à 210 G$. Les pertes assurées devraient quant à elle s'éta­blir à 30 G$, bien loin du record par l'ouragan Katrina en 2005 (plus de 72 G$).

Le réassureur allemand a enregistré 355 catastrophes au cours du premier semestre de 2011. Ce chiffre est en-deçà de la moyenne. En 2010, 480 catastrophes avaient été enregistrées de janvier à juin 2010. Sur dix ans, la moyenne est de 390 catastrophes pour les six premiers mois de l'année.

Parmi les autres catastrophes dignes de men­tion, notons le tremblement de terre qui a frappé la ville de Christchurch, en Nouvelle-Zélande, en février. La secousse de magnitude 6,3 était la troisième depuis l'automne 2010. Elle a causé des pertes économiques de 20 G$, dont la moitié était assurée.
Au 30 juin 2011, Munich Re avait déjà enre­gistré des dommages économiques totalisant 265 milliards de dollars (G$). 2005 était la précédente année record avec des dommages totalisant 220 G$, étalés sur douze mois. À titre comparatif, lors des six premiers mois de 2010, les pertes économiques avaient été de 97,2 G$.

Même si 2010 semble être une année plus calme, les dommages enregistrés au cours du premier semestre de l'année étaient deux fois supérieurs à la moyenne enregistrée au cours des dix dernières années (47,4 G$). C'est donc dire que les catastrophes répertoriées au cours des six premiers mois de 2011 ont couté cinq fois plus cher que la normale de la dernière décennie.

Les pertes assurées au 30 juin 2011 sont de 60 G$. Là-aussi, ces résultats sont cinq fois plus élevés que la moyenne des dix dernières années (12,1 G$). Un an plus tôt, elles étaient de 26,9 G$ pour les six premiers mois de l'année. Le record de pertes assurées a aussi été établi en 2005 à 120 G$, étalées sur douze mois.

Les pertes de 2011 sont en grande partie attribuables au terrible tremblement de terre de magnitude 9,0 qui a frappé le Japon le 11 mars dernier. Selon Munich Re, il s'agira de la catastrophe la plus couteuse de l'histoire avec des dommages économiques évalués à 210 G$. Les pertes assurées devraient quant à elle s'éta­blir à 30 G$, bien loin du record par l'ouragan Katrina en 2005 (plus de 72 G$).

Le réassureur allemand a enregistré 355 catastrophes au cours du premier semestre de 2011. Ce chiffre est en-deçà de la moyenne. En 2010, 480 catastrophes avaient été enregistrées de janvier à juin 2010. Sur dix ans, la moyenne est de 390 catastrophes pour les six premiers mois de l'année.

Parmi les autres catastrophes dignes de men­tion, notons le tremblement de terre qui a frappé la ville de Christchurch, en Nouvelle-Zélande, en février. La secousse de magnitude 6,3 était la troisième depuis l'automne 2010. Elle a causé des pertes économiques de 20 G$, dont la moitié était assurée.

Le sud et le Midwest américain ont aussi été aux prises avec des séries de tornades d'avril à juin. Ce sont ainsi 1 600 tornades qui ont frappé ces régions des États-Unis. Celles-ci sont attri­buables au phénomène météorologique La Niña. Lorsque l'air froid du nord-ouest des États-Unis a rencontré l'air humide et chaud du sud, cela a créé des conditions atmosphériques instables, générant des tornades. Les pertes économiques y sont de 15 G$, dont 10 G$ assurées.

La Niña a aussi touché l'Australie. Brisbane a été victime d'inondations en janvier, causant des dommages assurés de 2,5 G$ sur un total de 7 G$. Par la suite, le 3 février, le cyclone Yasi, de force 5, s'est abattu sur la région de Queensland avec des vents de 280 kilomètres à l'heure. Il y a causé des dommages de 2 G$, dont la moitié était assurée.

2010 pas vraiment plus calme

Comparée à 2011, 2010 semble avoir été une année relativement tranquille. Ça n'a toute­fois pas été le cas. Les dommages enregistrés étaient trois fois plus élevés que ceux de 2009. Munich Re estime ainsi les dommages causés par les catastrophes naturelles à 130 G$, dont 37 G$ étaient assurés. Pour sa part, Swiss Re a ajouté les dommages causés par les catastrophes techniques. Le réassureur suisse arrive à un total de 218 G$, dont 43 G$ assurés. Les deux réas­sureurs ne comptabilisent pas les catastrophes de la même façon. Munich Re tient compte d'événements causant moins de 500 millions de dollars (M$) de dommages, ce que ne fait pas Swiss Re. Munich Re a ainsi dénombré 950 catastrophes naturelles en 2010. De son côté, Swiss Re en a dénombré 167, plus 137 catastrophes techniques, pour un total de 304 catastrophes.

La catastrophe la plus couteuse pour les assureurs en 2010 a été le tremblement de terre de magnitude 8,8 qui a secoué le Chili le 27 février. Les assureurs ont dû débourser 8 G$ pour couvrir cette catastrophe. Vient ensuite un autre séisme. Le 4 septembre, Christchurch était frappé par une première secousse, qui a obligé les assureurs à défrayer 4,5 G$.

Les deux catastrophes les plus meurtrières de 2010 n'ont toutefois pas été parmi les plus couteuses pour les assureurs. Le 12 février 2010 restera gravé dans nos mémoires vu le terrible tremblement de terre qui a dévasté Haïti et causé la mort de plus de 222 000 personnes. L'évène­ment n'a couté que 100 M$ aux assureurs. La deuxième catastrophe la plus meurtrière est la canicule qui a frappé la Russie en juin et qui a fait près de 56 000 morts. Encore là, les assu­reurs ont eu peu de sous à débourser.

Les deux principaux réassureurs mondiaux disent avoir tiré quelques leçons de 2010. Chez Swiss Re, on note qu'il y a un besoin urgent d'améliorer la prévention et la gestion post-catastrophe. Le problème est particulièrement criant dans les pays émergents, note Thomas Hess, économise en chef de Swiss Re. Si les efforts y sont mis, dit-il, les déficits de couver­ture pourraient être comblés, ce qui permettra à l'industrie de l'assurance de se développer.

Les deux réassureurs en sont aussi venus à une autre conclusion. L'Amérique et l'Asie sont les deux continents les plus souvent touchés par les catastrophes. Seulement en Amérique du Nord, Swiss Re estime à 15 G$ les pertes des assureurs en 2010. Aucune grosse catastrophe n'a frappé ce continent, mais plusieurs petits événements ont fait gonfler la facture. En plus, aucun ouragan majeur n'y a touché terre en 2010, ce qui augmente les résultats en temps normal. L'Asie a toutefois été la région la plus couteuse pour les assureurs en 2010, avec des pertes de 75 G$, selon Swiss Re.

Quant à Munich Re, elle a retenu un évène­ment particulier qui démontre la vulnérabilité de l'économie mondiale : l'éruption du volcan Eyjafjallajökull, en Islande, en avril. Cette catastrophe a perturbé le trafic aérien pendant plusieurs jours. Elle n'a causé aucun dommage matériel, mais elle a néanmoins couté des milliards de dollars aux compagnies aériennes.

« Il s'agit d'un exemple où l'assurance aurait pu amoindrir les effets de cette catastrophe. En principe, les pertes subies par les compagnies aériennes auraient été assurables », affirme le PDG du réassureur Torsten Jeworrek.