À la suite d’un sondage de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) selon lequel l’intelligence artificielle rend la détection des tentatives de fraude de plus en plus difficile pour les propriétaires d’entreprise, un autre sondage, cette fois du Bureau d’assurance du Canada (BAC), aboutit à des résultats similaires.
Dans le cas du BAC, toutefois, les répondants à l’enquête devaient indiquer s’ils étaient assurés contre les cyberattaques. Seulement 18 % des personnes interrogées ont répondu par l’affirmative.
Le sondage du BAC, mené en août 2024 auprès de 317 propriétaires et décideurs d’entreprises de moins de 500 employés, a révélé que 65 % des répondants estiment que l’intelligence artificielle rendra plus difficile la protection contre les risques cybernétiques, car l’IA facilite l’automatisation des attaques et complique leur détection.
Selon Mahan Azimi, gestionnaire des politiques relatives aux risques catastrophiques au BAC, « ces attaques représentent une réelle menace pour l’intégrité et la sécurité de toute entreprise ». M. Azimi ajoute : « Il y a un besoin croissant pour les propriétaires d’entreprises d’améliorer leur résilience face aux cyberattaques. »
Malgré ce risque émergent, M. Azimi souligne que la préparation des propriétaires d’entreprises et leurs investissements dans la résilience cybernétique sont en baisse. Seulement 45 % des répondants ont déclaré avoir mis en place des mesures de défense contre les cyberattaques, et seulement 31 % ont renforcé leurs protocoles de cybersécurité au cours de la dernière année.
« En 2023, 69 % des propriétaires de petites et moyennes entreprises ayant répondu à l’enquête affirmaient faire tout ce qu’ils pouvaient pour réduire les risques cybernétiques de leur entreprise. En 2024, ce chiffre est tombé à seulement 61 % », indiquent les auteurs du rapport.